Une étude révèle que les lieux culturels présentent un risque de contamination plutôt faible
Une étude de l’Institut Hermann-Rietschel de Berlin a tiré des conclusions d’une étude quantifiant et comparant les risques de contaminations par aérosols (les microgoutelettes en suspension dans l’air) dans divers lieux publics. Résultat? Les lieux culturels tels que les théâtres ou les salles de concert respectant les mesures sanitaires se dessinent comme les lieux les plus sûrs de la liste.
L’étude a de quoi porter à réflexion. En effet, publiés le 10 février, les résultats nous présentent les lieux publics où ont été évalués et comparés les risques de contamination. De cette manière, les théâtres, les opéras et les musées constituent les lieux où la contamination par aérosols serait la plus faible, si les règles sanitaires sont effectivement bien respectées.
Des lieux moins risqués que les supermarchés
L’étude s’intitule “Infection à la Covid-19 via des particules aérosols – Évaluation comparative des espaces intérieurs selon la situation”. Elle a été co-signée par Martin Kriegel, directeur de l’Institut Hermaan-Rietschel, et Anne Hartman, ingénieure et associée de recherche. Selon la RTBF, “dans le cadre de leur recherche, ils sont partis de l’hypothèse qu’une personne infectée par la Covid-19 était présente dans chacun des lieux étudiés, au milieu d’autres personnes non infectées.”
Afin d’évaluer le risque de contamination, l’équipe de recherche a mis en place un “modèle de risques d’infection” en partenariat avec le Centre Hospitalier Université de la Charité de Berlin. Seule la transmission du virus par les aérosols a été prise en compte. Et à ce propos, le risque de contamination dépend justement de la dose d’aérosols qui seraient contaminés et inhalés.
Quatre facteurs qui ont une forte influence sur ce taux sont pris en compte dans le calcul : le taux d’émission de la source, l’intensité de l’activité respiratoire (tant de la source que du receveur), la concentration d’aérosols dans la pièce et la durée d’exposition des personnes”,
explique la RTBF. Les résultats ont été obtenus par quantification selon un indice de circulation du virus (R) où la valeur de référence, fixée à 1, est relative à l’exposition dans un supermarché avec port du masque. De cette manière, nous pouvons constater que les théâtres, opéras et musées (où l’occupation est de 30% avec port du masque) obtiennent la cote de 0,5, ce qui représente la moitié de la valeur de référence et de facto, un risque moindre que les supermarchés. Avec une occupation de 40% et le port du masque, les théâtres, opéras et musées ne sont toujours qu’à 0,6. Se retrouvent ensuite les salons de coiffure, toujours avec le port du masque, avec également une cote de 0,6, tandis que les transports en commun, toujours avec masque, présentent une cote de 0,8.
Avec une note de 1, on retrouve les cinémas (sans masque et avec une occupation de 30%). Au-delà de 1, on retrouve notamment les salles de fitness (sans masque et une occupation de 30%) avec une cote de 1,4 et les piscines avec une cote de 2,3.
Comment expliquer cette cote dans les lieux culturels?
Selon les chercheurs de l’étude, ces lieux culturels représentent des endroits où les participants sont globalement silencieux. Il y est également plus facile d’y faire respecter les règles sanitaires, notamment la distanciation physique. “Avec des procédures d’hygiène bien pensées et cohérentes, certains lieux publics pourraient être rouverts. Et […] dans d’autres situations, il est nécessaire de réduire encore davantage les contacts”, a déclaré Martin Kriegel.
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