EXCISION: votre signature peut changer la vie de milliers de Maliennes
Des millions de filles à travers le monde continuent d’être chaque année mutilées et meurtries sur l’autel de traditions aussi brutales qu’ancestrales. Et un pays demeure tout particulièrement partisan de cet acte inhumain: le Mali, l’un des seuls états à n’avoir pas encore de loi pour interdire l’excision.
Il serait inconcevable à nos yeux de laisser une petite fille se faire battre ou maltraiter. Impensable d’accepter qu’elle soit agressée sexuellement. Nous les laissons pourtant se faire charcuter et taillader, subir l’excision, faisant mine de désapprouver cette coutume ignoble, mais sans pour autant nous battre réellement pour rompre avec elle. Ce 6 février se déroule la Journée Internationale de Tolérance Zéro contre les Mutilations Génitales Féminines. Une journée qui ne devrait pas avoir cours. Pas de nécessité d’exister. Mais qui puise sa raison d’être autant dans notre inaction que dans le refus de certains pays d’en abandonner l’usage.
Des filles comme nous
Et un état continue tout particulièrement à violer les droits des femmes ainsi que leur corps. Au Mali, elles sont ainsi 746 à être chaque jour excisées. Des enfants comme des adolescentes, entre 5 et 15 ans, victimes de la cruauté, de l’ignorance et des superstitions qui poussent encore à considérer celles qui ne sont pas mutilées comme impures et indignes de trouver un époux. Des fillettes comme celles que nous étions, comme celles que nous auront, et que l’on handicape à vie, physiquement, sexuellement et psychologiquement.
Notre responsabilité à tous
Parce qu’elles sont plus de 80% entre 14 et 49 ans à avoir subi des mutilations génitales au Mali et parce qu’une seule excisée est déjà notre échec à tous, l’ONG Plan International lutte au quotidien pour amener les mentalités à changer et les croyances à s’éteindre, dans ce pays, comme en Guinée, Sierra Leone, Guinée Bissa, Égypte, Éthiopie, Soudan ou Kenya. Mais si l’organisation travaille activement sur le terrain, chacun d’entre nous peut aussi agir et porter le refus de la barbarie un peu plus loin. Pour cela un clic est suffisant. Une signature, sur la pétition contre l’excision au Mali, lancée par Plan International en soutien à la parlementaire et militante malienne Fomba Fatoumata Niambali d’introduire un projet de loi.
Un acte simple, pour un message essentiel et un combat vital, celui de la tolérance zéro pour qui que ce soit de disposer de notre corps et de notre être. Et l’espoir que de l’autre côté du monde, les filles se mobiliseraient aussi si c’était nous qui étions en danger.
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