FAUT QU’ON PARLE: cessons d’être égoïstes face au Coronavirus
Nous n’allons pas tous mourir, ni de faim, ni du Coronavirus, mais nous avons tous notre part de responsabilité à assumer dans cette pandémie. Il est temps d’agir, chacun à notre échelle, pour protéger les plus fragilisés et limiter au maximum la catastrophe dans les hôpitaux.
“Vous pourriez avoir cette crainte légitime aujourd’hui: que se passera-t-il si je réagis de façon excessive? Est-ce que les gens vont se moquer de moi? Aurais-je l’air stupide ? N’est-il pas mieux d’attendre que d’autres fassent le premier pas ? Vais-je impacter fortement l’économie? Mais dans 2 ou 4 semaines, quand le monde entier sera confiné et en état d’urgence, quand les quelques jours précieux de distanciation sociale que vous avez appliqués ou incités à prendre sauveront des vies, les gens ne vous critiqueront plus. Ils vous remercieront d’avoir pris la bonne décision” est-il écrit dans cet article (en anglais) super pertinent sur le sujet.
Aplatir la courbe, la vraie bonne raison des mesures de l’État
Partout sur les réseaux sociaux, les médecins tirent la sonnette d’alarme: l’objectif à l’heure actuelle est de diminuer la propagation du virus un maximum pour soulager les services hospitaliers et les professionnels de la santé afin que tous les patients soient pris en charge de façon optimale. Les mesures drastiques prises par le gouvernement ne sont pas exagérées. Elles seraient même insuffisantes selon certains. Le graphique diffusé sur le site Vox est plus que parlant.
“Ce matin, une patiente s’est cassé le pied et je n’ai pas osé l’envoyer aux urgences, car celles-ci sont débordées... Il y a aussi d’autres problèmes de santé qui doivent être pris en charge au quotidien. En désengorgeant l’hôpital, nous pouvons diminuer les victimes collatérales du Covid-19: ceux qui ne seront pas pris en charge de manière adéquate par manque d’effectif” explique Julie Spoden, médecin généraliste à la Maison de Santé Clémentine à Ottignies.
C’est le moment de se montrer solidaires
Alors oui, on va louper un concert ou deux, se priver de resto, zapper quelques séances de sport mais ce qui est en jeu aujourd’hui n’est pas juste “une grosse grippe” et il est temps de s’en rendre compte. Si vous êtes jeune et en bonne santé, vous n’avez pas grand chose à craindre personnellement du Coronavirus mais votre insouciance peut mettre en danger une tranche fragile de la population. Votre prudence, par contre, peut aider à sauver des vies.
Qu’est-ce qu’on fait maintenant?
Le moment est venu de mettre notre vie entre parenthèses pendant quelques semaines, par solidarité. De se réinventer. Ne paniquons pas, ne dévalisons pas les supermarchés mais respectons les normes d’hygiène, évitons les gros rassemblements, télétravaillons un maximum, téléphonons à notre famille plutôt que de se voir, et cocoonons, même au printemps.
Profitons de ce confinement pour lire tous les romans accumulés dans notre bibliothèque, faire les courses chez les petits producteurs locaux plutôt que dans les grandes enseignes prises d’assaut, passer du temps en amoureux ou en famille, se découvrir un nouvel hobby, aller dormir tôt, faire un mois sans alcool, regarder “Love is Blind” sur Netflix, dire à nos proches qu’on les aime et prendre soin de ce qui compte vraiment.
En écrivant cet article, je pense particulièrement à ceux qui sont dans la rue, à ceux qui se battent déjà quotidiennement contre la maladie, au personnel soignant qui fait un boulot incroyable, aux personnes âgées plus isolées que jamais, aux indépendants qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts en temps normal, aux parents solo qui devront se débrouiller vaille que vaille pour faire garder leurs enfants pendant la fermeture des écoles,... Courage et beaucoup d’amour!
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