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Un homme condamné pour sexisme: c’est une première en Belgique

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

La “loi sexisme” entrée en application en 2014 a enfin servi! Pour la première fois, un chef d’accusation pour sexisme dans l’espace public a été retenu et surtout s’est conclut par une condamnation.

Oui, le sexisme peut être condamné!


En 2016, un homme est arrêté pour avoir notamment brûlé un feu rouge et mis en danger d’autres personnes. Interpellé par deux agents de police, il se montre très agressif, notamment vis-à-vis de la policière. Dans ses propos, il lui conseille de chercher “un autre travail qui convient aux femmes” et affirme qu’il ne “parlera pas à une femme”. Il termine en lui criant “sale pute“. Cet épisode fait, ensuite, l’objet d’une plainte. La magistrate qui instruit le dossier retient quatre chefs d’accusation; une atteinte grave à la dignité de la personne en raison de son sexe, l’outrage à agent, la rébellion et les menaces. Finalement, la “rébellion” est écartée mais le reste est bel et bien gardé.

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A l’heure actuelle, le jugement vient d’être rendu et pour la toute première fois en Belgique, la loi sexisme a été utilisée. “Il est assez fréquent que des personnes interpellées par la police profèrent des injures et des menaces. Mais s’en prendre personnellement à une policière en raison de son sexe, c’est particulier. C’était un bon cas pour tester cette loi : un cas concret et très clair, avec de nombreux témoins.” rapporte Gilles Blondeau, le porte-parole du parquet du procureur du Roi de Halle Vilvorde dans le Soir.

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La condamnation:


L’homme a donc été condamné à une amende de 500 euros, majorée des décimes additionnels (soit actuellement une multiplication par six). Résultat: c’est une somme totale de 3.000 euros dont l’homme doit s’acquitter pour avoir tenu des propos sexistes dans l’espace public mais aussi pour outrage à agent et menaces.

Une première en guise d’exemple fort


Cette condamnation (on l’espère) poussera peut-être d’autres victimes à porter plainte. C’est en tout cas le souhait de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. C’est également un bon signal pour montrer aux auteurs d’harcèlement que le sexisme est condamnable. Notons, comme le précise Elodie Debrumetz, porte-parole de l’Institut dans les Editions du Soir, la “loi sexisme” de 2014 ne vise pas seulement le harcèlement de rue. Quand on parle “d’espace public”, cela comprend également les réseaux sociaux, les forums, le lieu de travail etc. D’autant plus que ces “endroits” laissent plus de traces que d’autres.

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