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Le honjok, la méthode coréenne pour vivre en harmonie avec la solitude

Manon de Meersman

“Et si le bonheur était dans la solitude?”. C’est ainsi que commence le bouquin “Honjok” de Crystal Tai, journaliste spécialiste des tendances et mouvements mondiaux, et Francie Healey, thérapeute spécialisée dans l’estime de soi. Zoom sur cette méthode coréenne misant sur la solitude comme clé du bien-être.


Dans une société où on a tendance à vivre à du cent à l’heure et à ne que très peu se poser seul·e, cette mouvance coréenne a de quoi nous déstabiliser. Le honjok, késako? “Le terme ‘Honjok’ désigne les personnes qui ont choisi de pratiquer des loisirs solitaires, de profiter de leur indépendance et d’embrasser la solitude”, résume le bouquin de Crystal Tai et Francie Healey.

Célébrer notre propre personne


Le honjok nous offre un regard nouveau sur le concept de solitude. Au lieu de voir ce dernier comme un fardeau, il propose de célébrer l’individu afin d’apprécier de prendre du temps pour soi et de compter sur son propre épanouissement personnel afin de s’accomplir. Une vision du monde qui permet de se reposer davantage sur soi que sur “la validation et l’approbation extérieure”. Pour cette raison, la personne qui pratique le honjok “ressent davantage d’empathie du fait de sa réflexion en solitaire”.

Grâce à cette méthode si particulière, nous avons l’opportunité d’analyser la qualité des relations que nous entretenons avec notre entourage. Accepter d’être seul·e, c’est prendre le parti d’accorder moins de temps aux autres et d’en consacrer davantage à soi. Le honjok invite tout un chacun à établir un tri entre les interactions qui nous font du bien et celles qui sont néfastes et qui ne sont là que pour combler un ennui omniprésent dans nos vies.

Les activités du honjok


Mais concrètement, comment se pratique le honjok? Instaurer des rituels, tels que boire un café le matin solo ou se programmer un jogging matinal après le travail, constitue déjà une première étape. Miser son attention sur une activité créative permet également de pratiquer le honjok en savourant un moment de solitude. Si vous aimez écrire, les quelques lignes que vous coucherez sur papier le soir dans votre lit constitueront un premier pas dans le sens du honjok. Vous promener dans les bois ou aller au resto en tête-à-tête avec vous-même, sortir seul·e, partir en vacances en sac à dos sans compter sur personne d’autre que vous... La solitude est dotée d’une profonde beauté lorsqu’on en découvre ses subtils ressorts.

Le honjok replace l’indépendance au coeur de nos vies, faisant de cette dernière le seul et unique pilier sur lequel se reposer. Et si la méthode paraît inaccessible, elle peut en réalité s’immiscer dans nos modes de vie par distillation et agir à certains moments plus opportuns pour réduire notre stress et renforcer notre système immunitaire. Dans tous les cas, le honjok invite à se recentrer sur soi et on sait à quel point cela peut être utile, surtout lorsqu’on tente d’occuper son esprit à longueur de journée.

“HONJOK – Le secret des Coréens pour vivre heureux dans la solitude”, Éditions Leduc Pratique

Source photos: Getty


 

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