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L’impact de la fast fashion sur les droits des femmes

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

Quand une marque de fast fashion soutient l’émancipation des femmes à l’occasion de la journée des droits des femmes mais qu’elle bafoue les droits de ses employées (salaire, condition de travail, climat sexiste, harcèlement…), il y a un paradoxe qu’il est important de souligner…


À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, « The Slow Factory », un organisme qui traite des droits humains, rappelle à quel point l’impact de la fast fashion sur les droits des femmes est problématique. Les marques de fast-fashion perpétuent l’inégalité de sexes et sont complices de la violence ou encore du harcèlement sexiste qui existent au sein de leur industrie.

Dans sa publication Instagram, « The Slow Factory » rappellent de nombreuses réalités édifiantes, en voici quelques-unes :

  • 85% des travailleurs·ses dans l’industrie du textile sont des jeunes femmes de 18 à 24 ans. Ces jeunes femmes gagnent moins de 3 dollars par jour.
  • Chaque jour, ces travailleurs·ses de l’industrie du textile reçoivent un quota de vêtements à réaliser par heure, si le nombre n’est pas atteint, ils/elles ne sont tout simplement pas payé·e·s.
  • Près d’une décennie après l’effondrement de l’usine Rana Plaza au Bangladesh qui a tué 1 138 travailleurs·ses de l’industrie du textile, les femmes de la filière textile sont toujours sous-payées, surchargées de travail et maltraitées.
  • Au Bangladesh, plus 60% des travailleurs·ses de l’habillement ont déclaré s’être sentis intimidé·e·s ou menacé·e·s au travail »
  • Au Cambodge, 68% des travailleuses affirment qu’elles se sentent mal à l’aise et en insécurité au travail.
  • Au Vietnam, 34% des travailleuses disent qu’elles ont déjà subi un harcèlement physique notamment des baisers, des attouchements et de la violence.
  • L’industrie de la mode emploie environ 60 millions de personnes dont 80% sont des femmes qui travaillent dans des conditions précaires, sans assurance maladie ni couverture sociale, rappelle de son côté COSH, plateforme qui aide les consommateurs dans leur recherche de vêtements durables.

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Tout au long de la chaîne d’approvisionnement de la fast-fashion, les droits des femmes sont opprimés. Alors, conclut l’organisme Slow Factory : « quand vous voyez des marques de fast-fashion soutenir l’émancipation des femmes, n’oubliez pas que ce sont elles aussi qui alimentent ces inégalités ». Et implicitement, « lorsque vous achetez des vêtements de fast fashion, vous profitez à l’exploitation des femmes » déclare, Dounia, spécialiste internationale des droits de la femme chez COSH.

 

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