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J’ai été victime de ““sextorsion””… et j’ai flippé!

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Comme tous les matins, je regarde mes mails, la tête encore un peu dans mon oreiller. Parmi tous mes mails, un drame: un message provenant de ma propre adresse, m’expliquant que j’ai été piratée. Une chose est sûre: ça réveille.


 

« Vous vous demandez probablement pourquoi vous recevez un mail depuis VOTRE propre adresse… ». Voilà par quoi commence ce fameux mail. La personne derrière ce message m’explique alors avoir pris le contrôle de tous mes appareils. Mais si seulement ça s’arrêtait là… La suite du mail est plus explicite, mon correspondant m’expliquant alors détenir une vidéo porno de moi-même. Il est prêt à l’envoyer à tous mes contacts. Je pense alors à ma famille, mes potes, mes clients (je suis freelance). Heureusement, je peux éviter qu’il envoie cette vidéo compromettante en versant une coquette somme de plusieurs centaines d’euros sur un compte bitcoin. Mon sang ne fait qu’un tour, je flippe et je vois ma petite vie tranquille s’écrouler devant mes yeux. Merde, qu’est-ce qu’on fait dans ces cas-là?

 

Surtout: garder son sang-froid


Je décide alors de jouer à l’autruche. J’efface alors ce premier mail pour me persuader que tout ça n’existe pas. Mais les mails se multiplient au fil des jours, expliquant toujours la même chose de manière différente: « vous avez 72 heures avant que l’on diffuse la vidéo ». Et toujours cette question dans ma tête: est-ce une arnaque ou vais-je vraiment défiler le long du wall of shame ? Ce qui me met la puce à l’oreille, c’est que mon correspondant m’explique à quel point je suis une petite perverse. Heureusement pour moi, je ne suis pas une fervente porno-lovers et cet élément me fait dire qu’il s’agit d’un gros mensonge. Mais l’angoisse persiste: je ne suis pas à l’abri de m’être affichée à poil devant mon ordinateur en sortant de ma douche, par exemple.

 

Une arnaque très populaire


Finalement, mon sang-froid s’est — je pense — avéré payant. L’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication a mis en garde fin janvier contre ce genre d’arnaque, que l’on appelle « sextorsion » et qui pullule visiblement. L’organisme rassure en expliquant que l’adresse de l’émetteur dans un message n’est qu’un simple affichage, qui peut facilement être usurpé sans devoir pour autant disposer de beaucoup de compétences techniques.

 

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Mieux vaut prévenir que mourir de honte


Quoi qu’il en soit, ce genre de mésaventure a eu le mérite de me conscientiser aux dangers du web, moi, qui — je l’avoue — n’a jamais véritablement prêté attention à la confidentialité de mes mots de passe par exemple. J’ai désormais compris tout l’intérêt de coller un sparadrap ou un bout de scotch sur ma webcam, pour empêcher une personne malveillante de filmer mon quotidien devant l’écran. Une technique qui avait d’ailleurs été recommandée par Mark Zuckerberg himself.

 

Autres astuces, si vous recevez ce genre de mailing :

  • Ne cliquez pas sur le lien de l’e-mail.
  • N’ouvrez pas les éventuelles annexes.
  • Marquez l’e-mail comme SPAM ou indésirable.
  • Transférez l’-email à suspect@safeonweb.be pour qu’il soit analysé.
  • Supprimez l’e-mail en question ensuite.
  • Safe On Web conseille également de modifier tous les mots de passe de tous vos comptes et d’opter pour un mot de passe unique et sûr.


 

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