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© Capture d'écran "Je dis non chef"

““Je dis non chef””: l’Instagram qui dénonce ce qu’il se passe dans les cuisines

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

Compilant les témoignages de femmes harcelées, agressées ou encore violées dans les cuisines françaises, le compte Instagram “Je dis non chef” entend faire bouger les choses dans un milieu où le sexisme est encore bien trop présent.

Le #metoo de la restauration


À l’origine du compte Instagram “Je m’en bats le Clito” consacré à la sexualité des femmes, Camille Aumont Carnel est aussi aux commandes de “Je dis non chef”. Lancé durant l’été 2019, ce compte Instagram s’attaque ici au sexisme omniprésent dans les cuisines. Réunissant, à l’heure actuelle, plus de 18 000 abonné•e•s, “Je dis non chef” présente les témoignages de femmes harcelées, agressées ou encore violées dans le monde de l’Horeca. “Au départ, Je dis non chef, c’est ma vie et celle de mes copines dans la restauration. J’avais besoin de dire tout haut ce qu’on a encaissé tout bas“, explique à LCI Camille Aumont Carnel qui a travaillé durant 4 ans dans la restauration. Mais très vite, le compte Instagram prend de l’ampleur. “Je n’ai jamais fait d’appel à témoignages, et pourtant en quelques posts, spontanément, j’en ai reçu des dizaines. A ce jour, j’en ai plusieurs centaines” raconte la jeune fille. “À ce chef étoilé qui a voulu que je quitte son établissement alors que j’étais stagiaire après y avoir été violée pour éviter que ça fasse trop de bruit”, “Tu t’habilles comme ça et après tu vas venir te plaindre si tu prends cher dans les vestiaires”... Au total, “Je dis non chef” compile plus de 100 témoignages.

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Si les témoignages affluent, ils sont par contre toujours anonymes. Comme l’explique l’initiatrice du mouvement “c’est déjà tellement dur d’évoluer dans ce milieu quand on est une femme, qu’aucune ne veut risquer de se griller“. Mais comme elle explique également dans l’interview accordée à LCI, “Dans ce milieu, des Harwey Weinstein, qui violent, qui harcèlent, qui font du chantage sur les carrières, on en a mille. Il nous faut un metoo de la restauration, une Adèle Haennel de la restauration, pour que les témoignages à visage découvert affluent et que les têtes tombent enfin.” La militante déclare en effet que des grands chefs de la gastronomie française sont impliqués...

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