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FAUT QU’ON REGARDE: ““Je suis un homme, un vrai””, le court-métrage sur la masculinité

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

« Tu pleures pas, c’est les filles qui pleurent », « La seule chose que tu peux montrer, c’est de la rage ! » Le documentaire « Je suis un homme, un vrai » revient sur ces injonctions faites aux garçons dès leur plus jeune âge.

 


Si on nous apprend, à nous les filles, à être « jolie », « douce » et « discrète », les jeunes garçons ont quant à eux droit à d’autres sortes d’injonctions, dont certaines sont reprises très justement dans ce court-métrage. En lice pour le Nikon Film Festival et réalisé par Aurélien Mathieu, ce film de quelques minutes dénonce la masculinité toxique.

 

Leçon de virilité


On y découvre un père et ses deux enfants, qui partent à un entraînement de rugby. La fillette est envoyée sur le banc pour regarder son frère et son père s’entraîner. Le papa pousse son fils à se battre, à ne surtout pas pleurer, exprimer sa rage, sa colère, pour ne pas passer pour une mauviette sur le terrain et dans la vie. En fait, plus qu’une leçon de rugby, il s’agit d’un véritable cours de virilité et on peut vous dire que ça nous file la nausée.

Pour soutenir le film, cliquez ici.

 

 

On ne naît pas homme, on le devient


Ce court-métrage a le mérite de mettre en lumière un sujet dont on ne parle pas encore assez: le fait qu’un homme devient homme par conditionnement social. L’identité masculine semble se construire au fils des injonctions, qui peuvent être tout aussi pesantes et handicapantes que celles faites aux filles. Ainsi, pour être de vrais bonhommes, ils devraient garder la face en toutes circonstances, se créer une carapace de force et d’agressivité (si tu as envie de pleurer, sers les poings) et réussir dans tous les domaines (ne pas être un looseur, en somme). Peu à peu cependant, un changement pointe le bout de son nez : de plus en plus de mecs acceptent, assument et expriment leur part de « féminité » : ils osent parler de leurs sentiments, accepter leur désir de devenir « père au foyer » et préfère passer leur mardi soir au yoga plutôt qu’aux matchs de foot.

 

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