#JeSuisVictime: des victimes d’abus sexuels témoignent suite au sacre de Polanski
Entre le départ d’Adèle Haenel lors de la Cérémonie, la tribune incendiaire de Virginie Despentes et la colère de Florence Foresti, le moins que l’on puisse dire est que le sacre de Roman Polanski aux Césars 2020 a fait grand bruit... Jusqu’à pousser certaines victimes d’abus sexuels à témoigner sous le hashtag #JeSuisVictime sur les réseaux sociaux.
Alors que la statuette de la meilleure réalisation est revenue à Polanski pour son film “J’accuse”, certaines victimes d’abus sexuels ont décidé de briser le silence, pour lever le voile sur ce mal bien ancré au sein de notre société.
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Le #JeSuisVictime me brise le coeur, c’est dingue de constater que dans notre société actuelle quasiment toutes les femmes ont déjà connu du harcèlement sexuel ou des agressions sexuelles. C’est impossible de se sentir en sécurité quand on est une femme
— ??????? ? (@cam_iye) March 2, 2020
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“Non, c’est non!”, bordel!
Des centaines et des milliers de témoignages ont envahi la Twittosphère et notre coeur se serre. Certains font part de leur colère quant à la consécration de Roman Polanski, d’autres dénoncent les abus sexuels, une partie crie au scandale et une autre témoigne de ce qu’elle a vécu en termes d’abus sexuels. Des tweets qui montrent que ce problème est présent partout, tout le temps et depuis bien trop longtemps...
A 20 ans, je m’endors avec mon copain après avoir fait l’amour. Il est dans mon dos.
1h plus tard, je suis réveillée par une pénétration assez violente. Je lui demande de s’arrêter. Il refuse, me bloque et continue.— Ayshea (@Ayshea28) February 29, 2020
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J’ai été violée quand j’avais 10 ans par un grand con de 13 ans et j’ai réussi à en parler à mes parents il y a seulement 2 ans, presque 10 ans après. Encore aujourd’hui je subis les traumatismes que cela m’a causé pendant que lui vit tranquillement. #JeSuisVictime
— la reine de france (@yaourtomorley) February 29, 2020
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J’étais bourrée, j’ai dit non plusieurs fois, je l’ai repoussé et pourtant ça n’a pas suffit #JeSuisVictime
— jeanne (@hommel_jeanne) March 1, 2020
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TW Viol
Je n’ai jamais eu la force ni le courage ici pour en parler mais il m’a violé il y a 2 ans, le 12 Avril 2018. C’était un ami qui avait « trop bu », il n’assume en rien cet acte qui m’a traumatisé et qui, encore aujourd’hui, m’empêche d’avancer. #JeSuisVictime— achlys (@achlyspv) February 29, 2020
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Le plus important, à toutes les victimes, on vous croit, vous n’y êtes pour rien, vous n’êtes jamais responsable, le seul coupable c’est votre agresseur #JeSuisVictime
— meuf énervée (@loaneofarc) February 29, 2020
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17 ans : frappée au visage, tétons et clitoris en sang, il a frappé mon menton contre la table basse en m’aggripant par les cheveux. J’ai cru que j’allais mourir. Le motif? Il me trouvait trop “vanilla” et il voulait m’endurcir. J’avais des hématomes au visage.#JeSuisVictime
— la honte (@elozizi) March 1, 2020
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Un hashtag sur lequel il est possible de scroller durant des heures sur Twitter tant les utilisateurs à l’avoir utilisé sont nombreux. S’inscrivant dans la continuité du #BalanceTonPorc et du #MeToo, #JeSuisVictime pose en réalité la question de savoir, au final, qui n’a jamais été victime? Parce que finalement, de près ou de loin, nous avons tous déjà été la victime d’un autre, d’une main aux fesses dans les transports en commun à des cris d’animaux balancés en rue, en passant par le viol, l’agression sexuelle, l’attentat à la pudeur et on en passe.
Cette victoire de Polanski et ces voix qui s’en élèvent autour, ce n’est pas anodin. À l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, le message n’a jamais été aussi fort que maintenant: non, c’est non. Combien de fois faudra-t-il le répéter?
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