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© Portrait of young Asian woman with face mask to protect and prevent from the spread of viruses in the city

Le coronavirus fait baisser de 25% les émissions de CO2 en Chine

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Chance dans la malchance: l’épidémie de coronavirus qui paralyse l’économie politique en Chine, aurait réduit les émissions de CO2 d’au moins un quart dans le pays. Une nouvelle à prendre avec des pincettes puisque l’impact ne pourrait être que temporaire.


 

En Chine, l’épidémie de coronavirus met le pays asiatique à l’arrêt. Des mesures drastiques de confinement ont été prises pour endiguer l’épidémie, des usines sont à l’arrêt, tout fonctionne au ralenti, notamment la circulation. Conséquence logique: la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 100 millions de tonnes par rapport à la même période de l’an dernier, selon une étude publiée par le site Carbon Brief. Il s’agit d’une réduction d’au moins 25 % des émissions de dioxyde de carbone par rapport à la période comparable de l’an passé, ce qui équivaut à une baisse équivalente à 6 % des émissions mondiale sur la période. Sur l’année, cela pourrait entraîner une baisse d’environ 1% des émissions annuelles du géant asiatique.

 

Les énergies fossiles en pause


Pour parvenir à ces conclusions, le site a analysé les données de combustibles fossiles par secteur d’activité et sur les variations, d’une année sur l’autre, d’indicateurs d’activité sectorielle comme la consommation quotidienne de charbon dans les centrales électriques et les cokeries, le taux d’exploitation des hauts fourneaux et des aciéries et le taux d’exploitation des raffineries de pétrole. De plus, les mesures par satellites du dioxyde d’azote (NO2), un polluant atmosphérique lié à la combustion des hydrocarbures, viennent aussi confirmer cette diminution des recours aux énergies fossiles.

Dans la semaine suivant les vacances du Nouvel An lunaire de 2020, les niveaux moyens [de NO2] étaient inférieurs de 36 % en Chine par rapport à la même période en 2019.


Lire aussi: Faut-il craindre le coronavirus qui a fait plusieurs morts en Chine?

 

Un effet temporaire


Cependant, inutile de se réjouir de cette nouvelle, car l’impact de cette baisse n’est pas pour autant durable. Pire encore: l’impact pourrait être inversé. En cause? Le plan attendu de relance économique des autorités qui pourrait augmenter les émissions chinoises sur l’année, via des chantiers d’infrastructures de grande ampleur notamment. Les usines risquent aussi de compenser leurs pertes après leur fermeture prolongée, a indiqué le porte-parole de Greenpeace Chine.

 

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