Le Gabon vote en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité
En 2019, le Gabon avait voté une loi criminalisant les rapports sexuels entre personnes de même sexe. Il y a quelques jours, l’Assemblée nationale a décidé de revenir sur cette loi. Résultat: après des heures de débats, 48 députés ont voté en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité au sein du pays.
Malgré 24 votes “contre” et 25 abstentions, la loi pour la dépénalisation de l’homosexualité a été votée à une courte majorité. Mais avant que celle-ci ne soit d’application, il faut encore que le Sénat adopte le texte.
L’un des premiers pays d’Afrique subsaharienne à dépénaliser l’homosexualité
Jusqu’à l’an dernier au Gabon, contrairement à une série de pays d’Afrique subsaharienne, aucune loi ne mentionnait clairement l’homosexualité. En juillet 2019, un amendement au Code pénal est voté par le Sénat et interdit les “relations sexuelles entre personnes de même sexe”, l’homosexualité étant vue comme une “atteinte aux mœurs”. Cet alinéa devrait dès lors disparaître étant donné que l’Assemblée nationale a voté pour la modification de cette loi. Ce changement avait été initié par le premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale. Suite à la décision de l’Assemblée nationale, il a déclaré dans un tweet:
J’ai des convictions religieuses. Je suis tolérant et je respecte la vie humaine. De même que je suis contre la peine de mort, je suis également contre la stigmatisation des homosexuels. Bravo aux parlementaires d’avoir fait évoluer les mentalités et su s’adapter au temps.
— Julien Nkoghe Bekale (@Pm_JulienNkoghe) June 24, 2020
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Au Gabon, depuis la loi de 2019 sur l’homosexualité, “les rapports entre personnes du même sexe étaient passibles de 6 mois de prison maximum et d’une amende de 5 millions de francs CFA (7 600 euros)”, précise le journal Le Monde. Il faut dire qu’en Afrique subsaharienne, l’homosexualité n’est pas vue d’un bon oeil. En effet, selon le dernier rapport de l’Association Internationale des personnes Lesbiennes, Gays, Bisexuelles, Trans et Intersexes (Ilga), ce sont encore 70 pays qui pénalisent l’homosexualité et 32 se situent en Afrique. Certains vont jusqu’à condamner l’homosexualité par la peine de mort. Une preuve de plus que les droits des personnes LGBT+ sont à soutenir, encore et toujours, pour marcher vers une égalité entre tous les Hommes.
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