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Empiler des pierres les unes au-dessus des autres pour créer ce que l’on appelle des Cairns est une pratique tendance en vacances! Pourtant, le résultat qui offre une jolie photo souvenir n’est pas sans conséquence pour l’environnement. Explications.
Au sommet d’une montagne, sur les plages de galets, aux abords des sentiers, les Cairns ont littéralement pris possession de nos paysages et par la même occasion de notre feed Instagram. Créés à l’origine pour indiquer le chemin aux randonneurs, les petits amas de pierres sont aujourd’hui devenus la star des photos de vacances. Chaque touriste veut ajouter sa pierre à l’édifice en réalisant son propre monticule de galets. Sauf que voilà, la pratique prend tellement d’ampleur qu’elle en devient néfaste pour l’environnement. Plusieurs protecteurs du littoral français tirent la sonnette d’alarme dans les médias.
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“Ce n’est pas bien méchant s’il y en a un ou deux mais à cette dose, c’est une atteinte à l’écosystème et à la végétation protectrice du bord de mer. Même si ça paraît stérile, les cordons de galets ont une vraie utilité, par exemple pour les choux marins ou les gravelots, ces oiseaux qui pondent directement dedans, sans nid. Leur période de reproduction coïncide avec la période estivale” explique Didier Olivry, délégué au rivage du Conservatoire du littoral breton au Parisien. “Le galet constitue un rempart naturel contre les vagues et protège la côte, explique la conservatrice. C’est aussi un lieu de vie pour toute une biodiversité et un support de nidification pour certaines espèces, comme le gravelot, qui niche à même le sol” déclare Sophie Coat, conservatrice de la réserve naturelle à Camaret-sur-Mer à Ouest France. Quand il manque de galets pour réaliser “son oeuvre d’art”, les touristes n’hésitent pas non plus à aller chercher des pierres dans les falaises. Résultat: des centaines de milliers de pierres sont déplacées!
En montagne aussi les Cairns posent problème. Normalement créés pour tracer les sentiers, les amas de pierres réalisés un peu n’importe où peuvent induire en erreur les randonneurs. De plus, en enlevant de plus en plus de cailloux, il y a aussi un risque de déstabiliser certains chemins.
En conclusion, contentez-vous de photographier les Cairns déjà existants ou si vraiment vous ne pouvez vous empêcher de créer le vôtre, détruisez-le et remettez les galets à leur place après l’avoir immortalisé!
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