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© A woman carries a placard with panties and reading 'This is not my consent'. For the Internation Day Against Violence towards Women, several thousands of women and men took to the streets of Toulouse to protest against domestic violence, inequality, sexism, machism, etc. They demand equality between women and men. They are united behind the motto #noustoutes (ie #allofus') against impunity for sex offenders, rapists, etc. Protesters also call to the French government, police and justice to really do somethig against feminicides. Toulouse. France. November 23th 2019. (Photo by Alain Pitton/NurPhoto via Getty Images)

Les résultats de l’enquête de #NousToutes sur le consentement nous dépriment

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Ce mardi 3 mars, le collectif #NousToutes a sorti les résultats de sa grande enquête sur le consentement. Et ils montrent qu’il y a encore du boulot en matière d’éducation.


 

D’après l’enquête #NousToutes publiée ce mardi et réalisée avec plus de 100.000 participants de 15 ans dont plus de 96.600 femmes, le consentement est un concept qui n’est pas encore compris de tous. En effet, le rapport montre que 9 femmes sur 10 ont déjà fait l’expérience d’une pression pour avoir un rapport sexuel. Dans 88 % des cas, l’expérience de pression est survenue à plusieurs reprises.

 

« Si ça continue, je vais aller voir ailleurs »


Elles sont 50 % à avoir aussi vécu une dévalorisation lors des rapports sexuels, soit avoir été qualifiées de « frigide », « coincée », « pas normale » ou encore « chiante » si elles n’acceptaient pas un rapport. Sans parler des phrases culpabilisantes comme : « À force, je vais aller voir ailleurs », « Si tu veux pas, y’a plein d’autres femmes dehors qui n’attendent que ça ». 1 femme sur 4 a  déjà du subir un partenaire qui continue le rapport alors qu’elle avait demandé qu’il s’arrête. 28 % des femmes disent qu’un partenaire a déjà profité du fait qu’elles étaient alcoolisées pour avoir des rapports sexuels avec elles.

26% déclarent avoir accepté un acte sexuel après leur accouchement sans en avoir envie parce que leur partenaire leur a mis la pression.


1 femme sur 3 déclare qu’un partenaire lui a déjà imposé un rapport sexuel non protégé malgré son désaccord. Le rapport montre aussi qu’une femme sur 6 serait entrée dans la sexualité par un rapport non consenti et désiré. Pour 36 % des répondantes, cette relation sexuelle aurait eu lieu avant ses 15 ans.

#JaiPasDitOui : un hashtag pour sensibiliser


Pour sensibiliser sur le fait qu’un rapport intime doit être basé sur un accord réciproque, le collectif #NousToutes invite les femmes à témoigner via le hashtag #JaiPasDitOui. Vous êtes conviée à expliquer une expérience vécue, où vous n’auriez pas dit oui et auriez pourtant dû subir un rapport intime.

 

Lire aussi: 54 athlètes dénoncent les violences sexuelles dans le monde du sport.

https://twitter.com/JmLelene/status/1234778769145110533?s=20

 

Était-elle vraiment consentante?


Avec ce rapport, le collectif féministe souhaite élever les voix des femmes, bien sûr, mais aussi et surtout sensibiliser les hommes à la question du consentement. Les mecs: si vous voyez qu’une fille fait l’étoile de mer, veillez au moins à vous poser la question, à savoir si elle est consentante ou pas. Le collectif #NousToutes demande au gouvernement la création « d’un module obligatoire dans la scolarité sur la question de l’égalité et sur la prévention des violences sexistes et sexuelles ». L’association souhaite également qu’il « fixe un seuil d’âge de non-consentement pour les enfants ».

 

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