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MALADIE DE LYME: les symptômes à surveiller si vous vous faites piquer par une tique cet été

Barbara Wesoly

Parmi les petits bonheurs estivaux, il y a le plaisir de flemmarder dans l’herbe ou de profiter de balades ensoleillées dans la nature. Des moments qui sont aussi particulièrement propices aux morsures de tiques. Et avec elles, le risque d’attraper la maladie de Lyme. Alors, pour un été en toute sécurité, retour sur les gestes à connaître et adopter.


En 2017, 8.500 morsures de tiques ont été recensées en Belgique. Un chiffre qui, quoiqu’en baisse par rapport aux autres années, reste malgré tout important. Si les morsures de ces petits acariens sont très souvent bénignes, 14% d’entre eux sont porteurs de la maladie de Lyme, une infection bactérienne pouvant avoir de graves conséquences sur la santé si elle n’est pas traitée rapidement.

Difficile à déceler


De nombreux animaux peuvent être porteurs de la borréliose, la bactérie à l’origine de la maladie de Lyme. Mais si les chiens, les chevaux ou les rongeurs sont susceptibles de l’attraper, seule la tique la transmet à l’homme. La complexité première de cette infection revient à la difficulté de la détecter et de la diagnostiquer. D’abord car les tiques sont minuscules et peuvent facilement passer pour des grains de beauté ou une anodine saleté sur l’épiderme. Ensuite, car la marque provoquée par l’infection est au départ similaire à une piqûre de moustique et ses symptômes sont ensuite très proches de ceux de la grippe.

Comment limiter les risques?


L’idéal est d’éviter au maximum tout contact avec les tiques et ainsi toute possibilité de morsure. Celles-ci sont particulièrement présentes entre mars et novembre et vivent dans les hautes herbes, les champs, les prés, les sous-bois humides, les marécages et les prairies. Si l’idée n’est évidemment pas de rester cloîtré chez soi tout l’été, mieux vaut se couvrir les bras et jambes, zones de morsures les plus fréquentes, lorsque l’on part pour une promenade campagnarde. Une fois rentré, vérifiez alors qu’aucune tique ne s’est accrochée à la peau. Elles sont tout aussi capables de mordre le cuir chevelu, les aisselles voire même les oreilles ou l’intérieur du nombril et ce, de manière indolore. Il est donc essentiel de minutieusement regarder partout. Veillez aussi à vos animaux. Si chiens et chats ne peuvent transmettre l’infection, ils peuvent ramener à la maison des tiques en étant porteuses.

Que faire en cas de morsure?


Une tique doit être retirée au plus vite, mais pas n’importe comment. En effet, il faut éviter que celle-ci ne régurgite des bactéries sur la peau, accroissant ainsi les risques d’infection. Avec une pice à épiler ou un tire-tique prévu à cet effet, tirez vers le haut, sans tourner pour ne pas laisser un morceau à l’intérieur. Evitez d’appliquer tout produit désinfectant ou alcool avant de l’avoir enlevée. Ne nettoyez la plaie qu’après avoir eu la certitude que toute la tique a bien pu être éliminée.

Et après?


Il est normal que la morsure laisse un érythème, une petite tache rouge sur la peau, ressemblant à une piqûre de moustique. Et ce, même si la tique n’était pas porteuse de la maladie de Lyme.  Il faut par contre en surveiller l’évolution. Si au fil des jours et des semaines, cet érythème ne disparaît pas et grandit, il est alors nécessaire de réaliser une prise de sang. De même, si durant le mois suivant la morsure, vous présentez des symptômes grippaux: fatigue, fièvre, migraines, frissons, douleurs articulaires, consultez rapidement votre médecin.

Pourquoi il est essentiel d’agir


Ces effets secondaires sont ceux de la première phase de la maladie. S’ils ne sont pas détectés et traités, celle-ci rentrera alors dans sa seconde phase. Elle peut survenir jusqu’à quelques mois après la morsure et entraîner des troubles neurologiques, des syncopes, des palpitations, une paralysie faciale, voire une méningite. Si la maladie n’est toujours pas soignée, une troisième phase apparaîtra après des années, entrainant des problèmes cardiaques et neurologiques, cette fois irreversibles.

N’hésitez donc pas à consulter votre médecin au moindre doute.

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