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#NotAnAccessory, la campagne qui rappelle qu’un animal n’est pas un accessoire

Barbara Wesoly

Près d’un an s’est écoulé depuis le début de la pandémie de Covid-19 avec, dans la foulée, le premier confinement de mars. Et la tentation a été grande pour nombre de belges de s’entourer d’un chien ou d’un chat, pour lutter contre la solitude. Une initiative qui serait belle et bienvenue, si elle n’entraînait pas aujourd’hui une augmentation massive d’abandons. Et qui amène l’association Gaia à rappeler que l’adoption d’un animal ne doit pas s’apparenter à un achat compulsif.


Comment tenir le coup lorsque l’on se retrouve soudainement privé·e de vie sociale, de contact avec ses proches ou encore face à une profonde anxiété que rien ne semble pouvoir apaiser? Pour beaucoup, la réponse à cette question et aux répercussions psychologiques de la crise sanitaire, a pris la forme d’un animal de compagnie, présence tendre et affectueuse, à l’amour inébranlable, dont s’entourer pendant ces mois de difficiles. Une décision pourtant prise durant une période toute particulière, ayant vu chacun avoir plus de temps à la maison, confinement oblige. Un temps pour promener, câliner et s’occuper de ce nouveau compagnon, mais une parenthèse amenée à laisser place, dès maintenant pour certains ou dans quelques mois pour d’autres, à un retour à un rythme plus “normal”. Et dont les conséquences se font déjà sentir. Gaia, l’organisation de défense des animaux dresse ainsi le constat dramatique de la vague d’abandon ayant suivi le premier confinement et dont elle craint qu’il ne recommence une fois que la vie aura repris ses droits.

Nombreux sont ceux qui ont accueilli un chat, un chien ou un autre animal pendant le premier confinement parce qu’ils avaient beaucoup de temps. Ensuite, c’est une vague d’abandon dans les refuges pour animaux qui a suivi. Mais les animaux ne sont pas des accessoires que l’on peut acheter au supermarché,


affirme ainsi la directrice de GAIA, Ann De Greef. Pour alerter sur la responsabilité considérable, et longue durée, que représente l’adoption d’un compagnon à quatre pattes, l’association a donc lancé une campagne sous le hashtag #NotAnAccessory, créée en collaboration avec l’agence de communication Famous Relations. Piqûre de rappel que, si un animal peut s’adopter presque aussi facilement qu’on achèterait un sac à main, il n’est en rien un objet que l’on jette ensuite, comme on le ferait d’un accessoire qui n’est plus à notre goût. Et à laquelle plusieurs personnalités belges ont choisi d’apporter leur soutien, comme la créatrice de chaussures Virginie Morobé, l’ex miss Belgique Noémie Happart, l’influenceuse Flo Ackermans ou l’actrice Pauline Grossen. En tout, ce sont déjà plus de 500 000 personnes Instagram qui ont déjà relayé l’appel.

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Le retour de bâton de la réalité


Une adoption bien souvent réalisée avec les meilleures intentions mais qui devient hélas trop fréquemment intenable quand le nouveau maître réalise l’implication personnelle et les soins dont ont besoin les animaux et tout particulièrement les chiens, comme l’explique Virginie Morobé : “Je pense que les gens achètent parfois un chien de manière impulsive, sans mauvaises intentions et ne réalisent qu’après coup que c’est beaucoup de travail d’élever un chien”.

Les chiens aiment l’attention et l’amour. Ils ont besoin de soins, de chaleur et d’un vrai foyer. Les chiens ne peuvent pas être seuls une journée entière, ils se sentent alors seuls et deviennent anxieux. Ce sont des animaux avec de grandes émotions. C’est pourquoi vous obtenez tant en retour ! Ce n’est pas faisable pour tout le monde. Tout le monde n’a pas la possibilité de promener son chien tous les jours ou de rester à la maison pour lui. Nous devons en être conscients avant d’acheter un chien”.


Et Gaia de dénoncer tout particulièrement les usines à chiots, véritables trafiquants d’animaux et les éleveurs sans scrupules, à qui profitent la très forte demande d’adoptions des derniers mois. “Avec de bons éleveurs, vous ne pouvez pas vous contenter de simplement ramener l’animal”, explique Ann De Greef. “Ils travaillent avec des listes d’attente et vous devez vraiment prouver que vous êtes prêt·e à assumer cette responsabilité tant que l’animal vit. Avec des usines à chiots, vous pouvez ramener l’animal chez vous immédiatement”. Rappelant que derrière, ce sont les animaux qui en souffrent terriblement, tout comme les refuges, démunis face au nombre impossible d’abandons auxquels ils doivent désormais faire face.

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L’organisation incite chacun à partager une photo avec son animal de compagnie sur Instagram avec le hashtag #NotAnAccessory, pour permettre au mouvement de continuer à croître et à ceux qui hésiteraient à prendre un compagnon à quatre pattes, de commencer par aller voir les conseils et informations disponibles sur leur site. Et surtout à se rappeler de l’essentiel: Adoptez, n’achetez pas !

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