Pour la première fois en Belgique: un individu reconnu coupable de ““viol à distance””
Mardi 25 septembre, le tribunal correctionnel de Bruxelles a jugé un cas de cyberharcèlement dont on se souviendra. Pour la première fois en Belgique, un homme de 25 ans a été reconnu coupable de “viol à distance” pour avoir contraint une adolescente de 15 ans à l’auto-pénétration.
Reconnu coupable de “viol à distance”
Pendant plus de 5 ans, entre 2011 et 2016, un jeune homme a harcelé plusieurs adolescentes sur les réseaux sociaux. Que ce soit sur Facebook, Whatsapp ou encore Viber, l’individu “demandait à ces nombreuses jeunes femmes, dont la plus jeune était âgée de 13 ans, de s’adonner à des pratiques sexuelles en vidéo mais aussi de lui envoyer des photographies. Si elles refusaient, il menaçait de publier des images d’elle, dénudées” explique La Libre.
Hier, mardi 25 septembre, le tribunal correctionnel de Bruxelles jugeait ce cas de cyber-harcèlement. L’individu a finalement été reconnu coupable d’attentats à la pudeur, d’incitation à la débauche mais aussi de “viol à distance”. L’homme de 25 ans a en effet forcé une jeune fille de 15 ans à l’auto-pénétration sexuelle. “Même s’il n’y a eu aucun contact physique, c’est un viol. Il n’y avait pas de consentement et il a manipulé la jeune par un véritable chantage, il l’a donc forcé à se pénétrer digitalement“, a déclaré le président du tribunal.
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Un signal fort
Ce jugement est une première en Belgique et peut être considéré comme un signal fort de la part justice! Le cyber-harcèlement fait de plus en plus de victimes, il est important que ces cas soient correctement jugés. “Il y a quelques années, on pouvait regretter que quand il s’agissait d’informatique, le préjudice était lui aussi souvent considéré comme virtuel. Mais quand on voit les victimes, c’est souvent une vie à reconstruire et la souffrance n’a rien de virtuelle. A présent, les juges le reconnaissent et prononcent des décisions extrêmement sévères, avec un message clair : on n’embête pas son voisin ou sa voisine, ni dans la rue, ni sur internet.” déclare Etienne Wery, avocat spécialisé dans le droit numérique, cité par la RTBF.
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