Les phrases à dire (et celles à éviter) à un proche qui traverse un deuil
Quand un·e proche perd quelqu’un qui lui est cher, non seulement on est triste de voir sa souffrance, mais en plus, on ne sait jamais trop quoi dire. Thérapeute spécialisé dans le deuil et ayant lui-même perdu un enfant en bas âge, Patrick O’Malley a compilé les choses à (ne pas) dire.
Les phrases qu’il faut absolument éviter
Selon Patrick O’Malley, certaines phrases sont tout bonnement inacceptables. Les choses à ne surtout, surtout pas dire d’après lui? “Avec le temps, ça ira mieux”, “Il faut passer à autre chose”, “Le deuil s’atténuera” ou encore “J’espère que tu arriveras à dépasser cette situation”.
Les maladresses influencées par la société
Dans notre société, il faut toujours po-si-ti-ver et montrer son meilleur visage, dans la vie comme sur les réseaux. Une culture du bonheur à tout prix, qui se ressent parfois maladroitement quand on essaie de consoler un·e proche.
Les exemples à éviter?
II/elle ne voudrait pas que tu sois triste”, “C’est important que tu t’occupes et que tu ne restes pas avec ta tristesse”, “Tu as encore toute la vie devant toi”, et la pire maladresse, “Cette expérience te renforcera”.
Garder la foi (pour soi)
Certaines phrases partent du meilleur sentiment, mais n’auront pas d’effet si la personne n’est pas croyante. Inutile, en effet, de dire à quelqu’un qui ne croit pas au paradis que la personne qui vient de mourir “est dans un endroit meilleur”, tout comme quelqu’un qui ne croit pas en Dieu ne trouvera aucun réconfort dans des phrases type “son heure était venue” ou bien “rien n’arrive jamais par hasard”.
Les mots qui aident durant le deuil
Bon, mais que dire alors? Dans son travail mais aussi via la tragique expérience du décès de son fils alors qu’il n’avait que quelques mois, Patrick O’Malley met en places différentes manière d’aider un proche qui traverse un deuil. Notamment, par le biais de mots apaisants.
Il ne faut pas sous-estimer à quel point simplement dire “je suis vraiment désolé·e” peut aider. Cela rappelle à la personne à qui on le dit qu’on pense à elle. Il est important aussi de ne pas s’interdire de prononcer le nom de la personne disparue. Que du contraire: cela fait un bien fou à ses proches d’entendre parler d’elle. Et d’en parler aussi: parfois, être là pour quelqu’un qui traverse un deuil, cela peut simplement vouloir dire l’écouter parler de la personne décédée”.
Marques d’affection
Et surtout, ne pas hésiter à montrer son affection via des attentions. Parmi les conseils de Patrick O’Malley, amener un repas à partager le jour de l’anniversaire de la mort, pour permettre d’alléger un peu la tristesse. “C’est important de rappeler qu’on est là, et de proposer de rendre visite, mais en précisant toujours bien qu’on sait que ce n’est pas facile, et qu’il n’y a aucun souci si ce n’est pas le bon timing”. Et surtout: “il ne faut pas partir du principe que le deuil suit une ligne du temps précise. Chaque personne le gère à son rythme, et il n’est jamais trop tard pour manifester son soutien”
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