Toutes les femmes qui préfèrent faire l’amour dans le noir devraient lire ceci
“J’ai couché avec une fille l’autre fois. Et, dans ma chambre il y a une lampe sur pied. Que je voulais allumer. Et elle, non”. Découvrez l’ode au corps humain écrit par Sophie Levasseur. Une apologie de nos défauts qui rendent nos corps si imparfaitement parfaits.
Sophie Levasseur vient de Montréal. Sur Facebook, elle partage sa prose, son talent fou pour l’écriture. Depuis quelques jours, l’un de ses textes fait le buzz partout sur la Toile. En cause; cette façon de restituer au corps féminin toute sa beauté et cette envie de montrer que toutes les femmes sont belles. Sophie Levasseur a trouvé les mots justes qui nous font oublier notre cellulite et nos plus gros complexes. Ce texte, le voici:
“J’ai couché avec une fille l’autre fois. Et, dans ma chambre il y a une lampe sur pied. Que je voulais allumer.
Et elle, non. Elle voulait qu’on reste dans le noir.
Le scénario cliché à l’infini. Quelqu’un veut allumer la lumière, mais pas l’autre.
Pendant que je n’allumais pas la lumière avec regret, j’ai un peu réfléchi la fraction d’une seconde. De cette lumière que tant de femmes ne veulent pas allumer. Alors que leurs corps sont si beaux. Naturellement. Même s’ils ne sont pas parfaitement minces, ou parfaitement bronzés, ou parfaitement lisses.
J’aurais voulu lui dire. Que je m’en fichais. De sa cellulite. De ses rondeurs. De ses 4 poils mal épilés. Que je m’en foutais. Qu’elle était parfaite, pareil. Qu’elle n’avait pas à s’excuser, comme elle s’est excusée, de son corps. Que ca me brisait le cœur. Que je voulais pas. Que je voulais boucher mes oreilles. Et crier et pas l’entendre s’excuser. S’excuser d’être elle-même physiquement. Qu’est-ce qui lui prenait?
Mais, c’a ma pris tellement d’années moi-même pour vouloir allumer la lumière, c’a m’a pris tellement d’heures d’entraînement, de douches froides pour avoir une belle peau, de produits contre l’acné, d’alimentation saine, de confiance si lentement et durement gagnée, que je ne lui ai rien dit de tout ça. C’a m’a pris tant de temps de ne pas m’excuser de mon corps. Et, j’ai encore tant de rechutes-de-confiance-corp
J’avais pas l’impression que quelques mots allaient être suffisants. Quelques mots n’auraient jamais été suffisants pour moi. J’avais pas l’impression que c’était le bon moment pour insister avec la lumière. De mettre cette pression inutile.
Parfois, j’me demande ce que la société fait aux femmes
Ce que les femmes font aux femmes
Ce que les hommes font aux femmes
Ce que l’on se fait à nous-mêmes ;
Pour qu’on ai si peur d’allumer la lumière. Pis qu’on ai si peur de s’voir nue pis d’se faire voir nue?
J’aurais tant voulu qu’on laisse la lumière.
Parce que les femmes sont si belles. Que j’aime les femmes.
Hey, t’es belle”.
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