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Une aide ménagère sur trois est victime d’agression sexuelle

La rédaction

Attouchements, bisous, propositions complètement indécentes, les aides ménagères sont victimes de leurs employeurs bien plus souvent qu’on ne le pense. Une enquête menée par la CSC auprès de 51.000 femmes de ménage et aides familiales démontre qu’une femme sur trois a déjà été victime de violences sexuelles sur son lieu de travail.


De la petite phrase l’air de rien à la caresse non désirée, les aides ménagères subissent parfois le pire chez leurs employeurs. Elles sont près d’une sur trois à avoir déjà souffert de violences sexuelles, 32% selon l’étude du syndicat chrétien. Dans 60% des cas, on parle de violences verbales: des demandes mal placées, des allusions, des propositions déplacées qui se transforment dans 37% des cas en attouchements. La CSC a recueilli des témoignages plus choquants les uns que les autres:

Il me demande de nettoyer chez lui en maillot de bain. Les deux premières heures je travaille normalement. Le restes des heures, je dois m’occuper de lui. D’abord commencer par lui donner un bon bain ; ensuite ce que vous pouvez imaginer en me proposant de l’argent. C’est vraiment désolant, choquant, traumatisant.” 

 

Je me suis trouvée à plusieurs reprises devant différents clients entièrement nus qui me faisaient des propositions sexuelles. Heureusement je n’ai jamais subi de violence, bien que certains aient été très insistants !” 

Une situation intenable


Alors qu’elles sont des centaines de milliers en Belgique, les aides ménagères et familiales n’ont aucun moyen de défense chez leurs employeurs. Leur lieu de travail est isolé, elles travaillent seules et peuvent se retrouver pétrifiées face à une personne intimidante. La CSC aimerait mettre en place des formations de self-defense pour aider ces nombreuses femmes à réagir. Un accompagnement est aussi prévu. Une réelle nécessité quand on sait que de nombreux actes ne sont toujours pas dénoncés par peur de représailles de l’employeur ou d’une perte d’emploi.

 

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