Dans quel cas prendre des antibiotiques?
En période de pandémie, la tentation est grande de tester tous les remèdes possibles, avec l’espoir de gagner en immunité ou tout du moins en résistance face au Coronavirus. Un principe loin d’être gagnant, comme a tenu à le signaler le SPF Santé publique, nous offrant une piqûre de rappel sur les maladies nécessitant des antibiotiques et celles sur lesquelles ce type de médicament n’aura aucun effet.
Refroidissement? Grippe? Covid-19? Soignez-vous sans antibiotiques! Le message du SPF Santé publique est clair et limpide: pas de surenchère médicamenteuse pour cause d’épidémie mondiale. Entre l’angoisse, un vaccin qui se fait attendre et un confinement à rallonge, tout espoir d’éviter le Coronavirus s’apparente à un phare dans la tourmente. Pourtant, plus que jamais, le Service public fédéral, a tenu à rappeler le danger de céder aux sirènes de l’automédication et de formules certes très efficaces, mais pas pour toutes les maladies. Et la Semaine pour le bon usage des antimicrobiens était l’occasion parfaite pour remettre les pendules à l’heure: oui aux antibiotiques mais uniquement contre les infections bactériennes et pulmonaires, comme la méningite ou la pneumonie. Pas face aux virus comme la grippe, le rhume ou encore la COVID-19. Et dans tous les cas, uniquement après consultation d’un médecin et sur prescription.
Les revers d’une prouesse médicale
L’introduction des antibiotiques dans la médecine moderne, post-Seconde Guerre Mondiale, a marqué une incroyable évolution scientifique et médicale et permis d’augmenter l’espérance de vie globale de 10 ans. Mais, cette efficacité remarquable a également entraîné des dérives, amenant pendant de nombreuses années les médecins à en prescrire à tout-va. Banalisant leur emploi, avec un dangereux effet secondaire, celui de rendre certaines maladies résistantes au traitement et donc bien plus compliquées à soigner. Aujourd’hui, alors que sévit une maladie très contagieuse et un climat anxiogène, le risque est d’autant plus grand de voir exploser la prise d’antibiotiques, tout comme explose celle du vaccin anti-grippe, fréquemment en rupture de stock. Un rappel bienvenu donc, d’ici à l’arrivée prochaine, on l’espère, d’un vaccin efficace permettant de venir à bout de la pandémie.
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