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9 idées reçues sur le Sida

Barbara Wesoly
Ce 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le Sida, est l'occasion de passer au crible toutes les croyances et les préjugés concernant la maladie. Et, que vous pensiez être instruits en la matière ou, au contraire, pas du tout informé, on parie que vous serez surpris!

VIH et Sida, même combat: FAUX

Si on a tendance à utiliser les deux termes comme des synonymes, il n'en est pourtant rien. Le VIH, virus de l'immuno-defficience humaine est un rétrovirus qui infecte les cellules immunitaires de son hôte, de façon à se répandre dans son organisme. Le Sida en est le stade le plus avancé. Celui ou la maladie entraîne l'apparition de symptômes graves ou de maladies reliées, comme une tuberculose, des infections bactériennes sévères, voire même un lymphome ou un cancer.

 

Les plus jeunes sont les plus contaminés: FAUX

Bien qu'on imagine les adolescents comme le groupe le plus fragilisé face au VIH, le virus touche, en Belgique, majoritairement la tranche d'âge des 25-49 ans. En effet, parmi la moyenne des 1000 infections diagnostiquées chaque année, 72% concernent ce panel.

 

Le Sida se transmet forcément de la mère à l'enfant: FAUX

Grâce à l'évolution des traitements, une femme prenant un antirétroviral adapté pendant toute la durée de sa grossesse, suivi d'une prise par l'enfant pendant les 6 premières semaines de sa vie, permet de réduire le risque de contamination à moins d'1%. Mais il est par contre fortement déconseillé aux jeunes mamans porteuses du VIH d'allaiter, le virus étant présent dans le lait maternel.

 

Sans éjaculation, pas de risques: FAUX

Fellation et cunnilingus présentent également un danger. De même qu'avoir un rapport sexuel stoppé avant sa conclusion. Tout contact bucco-génital non protégé, avec une personne infectée, entraîne des risques.

 

Une fois contaminé, on reste en permanence dangereux pour ses proches: FAUX

Si le VIH est traité avant d'avoir atteint le stade du Sida, il peut atteindre, en 6 mois, ce que l'on appelle la charge virale indétectable, à savoir une présence dans le sang extrêmement faible. Dès ce moment, les risques de contamination deviennent presque nuls. Cela ne signifie pas pour autant que la personne atteinte n'a plus se protéger en cas de rapports sexuels ou bucco-génitaux, mais cela lui permet malgré tout d'envisager sa vie plus sereinement, et non pas comme une suite de risques pour ceux qu'elle aime.

 

On guérit du Sida: FAUX

Une enquête récente réalisée par un centre de sécurité sociale français (le SMEREP), a révelé qu'un étudiant sur 10 pense que le Sida se soigne aisément aujourd'hui. Il n'en est pourtant rien. Bien qu'une série de médicaments permette d'endormir le virus, aucun n'est en mesure de guérir la maladie. Et ces traitements, quoique moins désagréables qu'il y a quelques années, restent toujours très contraigants. Les traitements doivent ainsi se prendre à vie, à heure fixe, et provoquent, dans une majorité des cas, de nombreux effets secondaires désagréables comme des nausées ou des vomissements.

 

Certains symptômes qui nous permettent de savoir que l'on est atteint: FAUX

Lors de la séropositivité, premier stade du VIH, il est impossible sans test de dépistage adapté, de savoir que l'on est porteur de la maladie. En Belgique, le temps moyen entre infection et découverte de la maladie est de plus de deux ans. Il est pourtant essentiel que l'infection soit dépistée aussi rapidement que possible, car son traitement précoce permet de diminuer de 16 fois le risque de mortalité. N'hésitez donc pas, au moindre doute, à effectuer un contrôle.

 

Une fois séropositif on ne développe pas d'office le Sida: FAUX

La période avant l'apparition des premiers symptômes est en effet variable. Mais, si elle s'allonge considérablement lorsque l'on est traité par antirétroviraux, passant de 5 à 10 ans à 10 à 15 ans, les médicaments ralentissent l'évolution de la maladie, mais ne peuvent complètement l'endiguer.

 

On ne meurt plus du Sida: VRAI et FAUX

Si la maladie n'est pas encore curable, en Europe Occidentale, nous avons la chance de posséder les meilleurs traitements et d'avoir réduit pratiquement à néant, la mortalité liée au VIH. Cette victoire n'est malheureusement pas mondiale, puisque 1,1 million de personnes sont décédés du Sida en 2015. Et que 37,6 millions d'individus vivent aujourd'hui avec la maladie. Un chiffre aussi tragique qu'interpellant.

 

Alors pour éviter tout risque, pour soi, comme pour les autres, on n'oublie pas que les prévention est la clé. Et l'on adopte le préservatif, qu'il soit masculin ou féminin. En n'oubliant pas aussi de se faire dépister au moins risque. Plus d'informations essentielles sur les sites Prévention Sida et Sida'SOS.

 

Ils se battent ou témoignent pour combattre la maladie:

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