Cancer du sein: bientôt des poitrines reconstruites en impression 3D
Si le cancer du poumon le talonne de plus en plus ces dernières années, le cancer du sein reste toutefois le plus fréquent chez la femme aujourd’hui, et avec lui, de lourdes chirurgies réparatrices pour reconstruire la poitrine. Une étape douloureuse qui pourrait bientôt appartenir au passé? Si les recherches en cours actuellement à Liège portent leurs fruits, oui!
À la tête du projet MIBREAST, le Docteur Frédéric Oprenyeszk, auteur principal des recherches rattaché au Centre de Recherches des Instituts Groupés de l’HELMo, avec l’aide de Julien Pierre, responsable du laboratoire d’impression 3D à HELMo Gramme, dont l’objectif est “est la conception d’une matrice biologique implantable préparant le site de reconstruction par induction de l’angiogenèse au transfert graisseux”. Et en français simplifié dans le texte, ça donne quoi? Une méthode de régénération des tissus basée sur la technologie de l’impression 3D, afin d’offrir aux femmes qui doivent faire reconstruire un sein ou une poitrine une solution moins invasive et surtout, entièrement personnalisée.
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Une solution qui limite les inconvénients
Pour que le projet voie le jour, Julien Pierre a associé ses talents à ceux du Dr. Ludovic Renwart, chirurgien plastique au CHU de Liège, Gregory Nolens, le CEO de Cerhum, mais aussi Philippe Stordeur, « study manager » au sein du CER Groupe. “À ce jour, la reconstruction mammaire suite à l’ablation du sein fait appel à la pose d’une prothèse ou à des techniques apportant des tissus d’une autre partie du corps. Ces deux modalités de reconstruction présentent chacune des avantages mais également des inconvénients majeurs, entre présence d’un corps étranger, manque de symétrie du sein reconstitué et réalisation d’un second site chirurgical” explique-t-on au sein de l’équipe. Autant d’effets indésirables que l’on élimine virtuellement en ayant recours au lipomodelage par le biais d’une matrice biologique implantable. Le projet a été lancé en 2018, il a reçu le soutien de la région wallonne avec le programme First Haute Ecole, et la fin des recherches est prévue pour avril 2020. En attendant que ses résultats soient rendus accessibles à toutes les femmes?
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