La solution contre le Coronavirus pourrait nous venir des lamas

Déjà, la nouvelle en soi est géniale, mais si en plus, on ajoute que cette découverte vient de Belgique, ça deviendrait presque carrément magique, non? À l’origine de cette trouvaille, l’équipe menée par Xavier Staelens, à l’Institut flamand de recherche en biotechnologie (UGent), qui affirme avoir découvert chez les lamas un anticorps unique, capable de neutraliser le virus à l’origine du COVID-19. Dingue? Pas tant que ça: en 2018 déjà, un conglomérat de chercheurs venus des quatre coins du globe affirmait que le système immunitaire des lamas renfermait la clé pour développer une vaccination révolutionnaire contre la grippe. Soit un spray nasal anti-viral formulé à base d’anticorps de lamas.

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“Une puissance impressionnante”

Mais au fait, des anticorps, c’est quoi? Il s’agit d’une molécule biologique impliquée dans l’immunité, dont le rôle principal est de reconnaître un antigène étranger pour le neutraliser. Concrètement, ce sont les agents que sécrètent notre corps pour se protéger lorsqu’il est attaqué par un organisme. De manière imagée, il s’agit des escadrons de gentilles sentinelles du corps qui se déployaient dans “La Vie”. Le générique coincé en tête pendant deux heures après, c’est cadeau, mais revenons à nos moutons, ou plutôt, nos lamas.

Les camélidés, mais aussi les requins, possèdent des anticorps microscopiques, les “nanocorps”, qui sont dix fois plus petits que les nôtres et peuvent aller se fixer à des endroits que nos anticorps ne peuvent pas atteindre. En 2018, lorsque les chercheurs avaient évalué l’efficacité de ces nanocorps dans la lutte contre la grippe, ils avaient salué “des résultats d’une puissance impressionnante”. Et contre le Coronavirus?

Le laboratoire de Xavier Staelens a annoncé avoir isolé un des anticorps du lama pour ses capacités à neutraliser le virus à l’origine du COVID-19. Avantage? “Contrairement aux vaccins, un anticorps offre une protection immédiate – bien que de plus courte durée” ont expliqué les chercheurs dans un communiqué, soulignant que cela en fait une protection précieuse pour les personnes ayant un risque accru d’exposition, les soignants par exemple.

Nos résultats indiquent que l’anticorps pourrait empêcher le nouveau coronavirus d’infecter les cellules humaines”.

Et l’autre bonne nouvelle, c’est que cet anticorps pourrait également être produit à grande échelle. À l’heure actuelle, des tests sont réalisés in vitro sur le Coronavirus, dans un laboratoire spécialement protégé de Louvain, bénéficiant du soutien de la fondation Bill & Melinda Gates. Et si Xavier Staelens joue la carte de la prudence en rappelant “qu’on n’y est pas encore”, une chose est certaine: dans l’univers scientifique, la Belgique a une place de choix sur la carte.

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