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Pilule et cancer du sein: l’étude à relativiser

La rédaction

Ces derniers jours, une étude incriminant la pilule fait grand bruit sur le net. Des chercheurs ont révélé qu’elle augmenterait le risque de cancer du sein après avoir analysé les données de 1,8 million de femme. Mais attention, ces résultats sont à prendre avec des pincettes.


Indignation, peur, scandale. L’étude publiée dans le journal The New England Journal of Medicine fait grand bruit. Et pour cause, les résultats font peur: plus les femmes prennent un contraceptif hormonal depuis longtemps, plus le risque de développer un cancer du sein est élevé.

Les chercheurs ont ainsi étudié les effets des contraceptifs hormonaux, y compris ceux de la nouvelle génération (pilules, dispositifs intra-utérins, progestatifs à injecter, etc) sur 1,8 million de femmes âgées de 15 à 49 ans.

La pilule incriminée


C’est sans doute la donnée qui inquiète le plus: la durée de prise de la pilule est un facteur aggravant du cancer du sein. En pratique, une femme prenant la pilule depuis plus de dix ans verrait le risque de cancer augmenter de 25 à 51%. Les femmes plus âgées sont donc davantage concernées.

Bien évidemment, de tels résultats ont provoqué la panique. La pilule étant réputée comme étant l’un des contraceptifs les plus sûrs, elle est consommé par des millions de femmes à travers le monde. Nombreuses sont celles à crier au scandale et à vouloir éliminer de suite les hormones de leur corps. Mais bien que nous soyons pas partisanes de la pilule, il faut prendre cette étude avec des pincettes.

Il est bien indiqué que c’est le risque de cancer qui est augmenté de plus de 20%, pas le nombre de cancer. Cela signifie que le risque augmente de 1,09% quand on a pris la pilule moins d’un an, et d’un 1,38 quand on l’a prise plus de 10 ans. Bien loin des 20% finalement.

Malgré tout, ce risque en question est bien là. Mais il faut le relativiser. La pilule permet de diminuer les risques de cancers des ovaires ou de l’endomètre et a des effets positifs (raisons pour lesquelles elle est d’ailleurs souvent prescrite).

Que retenir de tout ça?


Qu’il est important de rester bien informé et de ne pas faire une crise de panique devant les titres alarmistes de ces études. Une contraception ne doit pas être prise à la légère. Sur le plan de la santé, il ne faut jamais hésiter à discuter des effets indésirables et des contre-indications avec son médecin traitant ou un gynécologue.

 

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