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© Corbis

Sexe: retrouver l’envie de faire l’amour après un accouchement

Barbara Wesoly
Des nuits trop courtes, un rythme dingue, la nécessité de récupérer physiquement, un corps transformé et une image de soi pas au top, sont quelques-unes des raisons d'un désir en berne après l'arrivée de bébé. Pas de panique, il existe des solutions pour redevenir une adepte des câlins.

Une naissance, c'est tout réapprendre, au milieu d'une pile de langes et d'une montagne de biberons, avec en prime, une impression de s'offrir le décalage horaire d'un vol Australie-Belgique. Difficile de dégager un créneau pour un moment d'intimité ou de tendresse. Un instant de couple. Et quand on récupère un équilibre et une routine, cela ne s'accompagne pas forcément d'un retour du désir. C'est normal, mais ce n'est pas pour autant une fatalité.

 

4 situations que connaissent toutes les femmes

  • Toutes les femmes subissent une perte de libido d'origine hormonale, d'une durée de 4 à 5 semaines après l'accouchement.
  • L'allaitement inhibe aussi les envies à cause de la prolactine, l'hormone qui induit la production de lait. Mais, après 3 mois, même en continuant d'allaiter, le désir revient progressivement.
  • En cas d'épisiotomie, il est recommandé d'attendre entre 3 et 6 semaines avant de reprendre une activité sexuelle, pour éviter les douleurs.
  • La lubrification vaginale est moins grande pendant les premiers mois qui suivent une naissance. Le corps ayant été mis KO, il lui faut refaire le plein de vitamines, de minéraux et d'oligo-éléments. Cette récupération se fait grâce à une alimentation variée, mais elle prend du temps. Durée pendant laquelle il est possible d'éprouver une sensation de sécheresse.

 

L'origine du problème

En dehors des raisons physiques, il peut y avoir d'autres types de causes à un manque d'enthousiasme sous la couette. Surtout s'il s'éternise après 3 mois.

  • Le stress: être maman c'est un rôle d'équilibriste. Cela nécessite d'apprendre à jongler entre son couple, sa famille, son travail et son rôle de parent. Des préoccupations qui font rapidement monter la pression.
     
  • La peur: inquiétude d'avoir mal, de ne plus "ressentir" de la même manière ou de ne plus être perçue pareille par son amoureux.
     
  • Les complexes: enceinte, on accepte les kilos en trop, car ils sont essentiels au bébé. Une fois l'accouchement passé, notre regard devient plus critique. Et il faut apprendre à gérer une nouvelle silhouette, des vergetures ou des cicatrices. Difficile de jouer les séductrices quand on doit d'abord faire la paix avec soi-même.

La dépression post-natale: toutes les femmes ne sont pas concernées. Mais celles qui la vivent traversent une période complexe de manière globale. La perte du désir n'en est qu'un symptôme.

 

Comment récupérer ma libido

Il n'existe aucune baguette magique, mais bien des astuces qui changent la donne.

  • Identifier le souci le plus clairement possible. On ne règle pas un problème de confiance en soi de la même manière qu'un souci hormonal ou qu'un manque d'attirance pour Loulou. Accepter de reconnaître la situation ou de consulter un médecin pour comprendre ce qui se déroule, sont des bases pour une vraie solution.
  • Ne pas renoncer à la tendresse. Le sexe n'est pas un package global. Il est important de ne pas devenir la colocataire de son homme, mais de conserver des bisous, de la douceur et des câlins, dans la mesure des envies de chacun.
  • S'écouter et ne pas se forcer. S'imposer de reprendre une vie sexuelle peut être heurtant et produire l'effet inverse de celui souhaiter, à savoir nous bloquer complètement.
  • Admettre le changement. Ce n'est plus pareil. Il y a un enfant. Il y a eu neuf mois à le porter. Un accouchement. Un corps qui a vécu, qui s'est un peu ou beaucoup modifié. Accepter ce constat permettra d'avancer et sera un premier pas vers une réconciliation avec sa nouvelle silhouette.
  • Parler. Ne pas se murer dans un silence coupable. Namour est peut-être frustré et vous mal à l'aise ou triste, voire inquiète. Mais aucune raison d'avoir honte. Et discuter fera de vous des alliés face à un problème commun, que vous reglerez ensemble.
  • Rester cool. Ne pas dramatiser, et ne pas dresser un bilan et le compte des jours passés sans sexe. Se mettre la pression ne solutionnera rien. D'autant que la situation n'est pas imuable.
  • Ne pas zapper le romantisme. Tout peut être affaire de déclic. Profitez, vivez, savourez à deux, et peut-être que cette dose de complicité permettra de dépasser le blocage.

 

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