3 droits fondamentaux des femmes toujours pas respectés en Europe
C’est le genre d’article qu’on aimerait ne plus avoir à écrire un 8 mars. Et pourtant, alors qu’on “célèbre” les droits des femmes, impossible de ne pas souligner, qu’en Europe, certains de nos droits les plus fondamentaux ne sont pas respectés.
Parce que peut-être que “la femme est un Homme comme un autre”, mais certainement pas au regard du respect de l’intégrité de notre corps, ni même de notre droit à voir nos compétences reconnues à la hauteur de celles de nos homologues masculins. La preuve par trois.
Le droit à recevoir une rémunération égale (0 pays européen sur 27)
Bien que certains pays aient pris des mesures en ce sens, en Europe, l’inégalité salariale entre les genres reste de mise dans tous les pays, l’écart de rémunération étant en moyenne de 14.1% selon les dernières données Eurostat. En Belgique, en 2019, il s’élevait à 5.9%, le Luxembourg (1,3%), la Roumanie (3,3%), et l’Italie (4,7%) étant les seuls pays à afficher de meilleurs résultats au niveau européen, tandis que l’Estonie (22,7%) l’Allemagne (20,9%) et la Tchéquie (20,1%) font figure de mauvais élèves.
L’écart de rémunération entre hommes et femmes en Europe en chiffres ici.
Lire aussi: Le Conseil de l’Europe dénonce l’inégalité salariale en Belgique
Le droit à l’avortement (24 pays européens sur 27)
Si l’Irlande a fait les gros titres en légalisant l’IVG suite à un référendum en 2018, dans trois pays de l’Union, l’avortement reste interdit ou autorisé uniquement sous certaines conditions. À Malte, il est totalement interdit, quelles que soient les raisons, et toute femme ou médecin le pratiquant encourt jusqu’à trois ans de prison.
En Pologne, depuis janvier 2021, il n’est plus autorisé qu’en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie de la mère, mais plus en cas de malformation grave du foetus. En Finlande, l’avortement n’est autorisé jusqu’à la douzième semaine de grossesse que si celle-ci résulte d’un viol, si la santé de la mère est menacée par la grossesse ou pour des raisons économiques et sociales. Moyennant un avis médical, l’IVG peut toutefois être pratiquée à tout moment de la grossesse.
Un avis parfois presque impossible à obtenir: si en Italie, l’avortement est légal depuis 1978, selon une étude de 2016, 71% des médecins du pays seraient objecteurs de conscience.
Et en Belgique? La pratique est partiellement dépénalisée depuis 1990, autorisée jusqu’à douze semaines de grossesse, quatorze semaines d’aménorrhée si la femme est jugée en état de détresse.
L’avortement en Europe en chiffres ici.
Lire aussi: Comment le Coronavirus menace le droit à l’avortement
Le droit à la contraception (27 pays européens sur 27, mais...)
D’après l’Atlas européen de la contraception, lancé à l’initiative du Forum parlementaire européen sur la population et le développement, bien que la contraception soit légalisée dans l’ensemble de l’Union, dans trois de ses pays (Pologne, Hongrie et Slovaquie) moins de 50% des femmes y ont accès.
L’Atlas européen de la contraception ici.
Lire aussi: La contraception sera bientôt gratuite pour les femmes belges à faible revenu
Un Homme comme un autre, donc. Juste, sans jouir des mêmes droits, 8 mars ou pas.
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