Adidas s’engage à embaucher 30% de personnes de couleur
Alors que les manifestations en soutien à Black Lives Matter n’en finissent pas d’embraser l’Occident, le manque de diversité raciale dans certaines entreprises est pointé du doigt. Aux Etats-Unis, Adidas a anticipé la critique et s’est engagée à ce que 30% de ses nouvelles recrues soient des personnes de couleur.
Ainsi que le rapporte Anthony De Pasquale pour Glamour Paris, Kasper Rorsted, le PDG de la marque aux trois bandes a reconnu dans un communiqué que “les événements de ces 15 derniers jours nous ont tous forcés à réfléchir à ce que nous pouvons faire pour nous opposer aux forces culturelles et systémiques qui nourrissent le racisme”. Dont acte: non seulement 30% des nouvelles recrues de la marque aux Etats-Unis seront des personnes de couleur, mais en prime, Adidas s’est également engagée à consacrer 20 millions de dollars à des programmes de soutien de la communauté afro-américaine, parmi lesquels un soutien de la communauté noire par le biais du sport.
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Et le monde du sport n’est décidément pas uniquement fairplay mais bien aussi solidaire et engagé, puisque de son côté, l’athlète de légende Michael Jordan s’est engagé à faire don de 100 millions de dollars à des organisations oeuvrant pour l’égalité raciale aux Etats-Unis. Le montant sera échelonné sur dix ans et voué à des organisations dédiées à “s’assurer de l’égalité des races, de la justice sociale et d’un meilleur accès à l’éducation” a affirmé le basketteur dans un communiqué.
Deux fois plus de chances d’être au chômage
Du côté du milieu culturel, Women In Film (WIF) a dévoilé sur Twitter la campagne “Hire Her Back”, qui appelle l’industrie du divertissement à engager plus de femmes, spécialement des femmes de couleur. Selon une étude réalisée au début des années 2000 par le Poverty Action Lab, “en comparaison avec les « Blancs », les Afro-Américains ont deux fois plus de chances d’être au chômage, et lorsqu’ils ont un emploi, leurs revenus sont inférieurs de près de 25 %”. Selon les estimations des chercheurs, un nom à consonance « blanche » équivaudrait ainsi à huit ans d’expérience supplémentaires en termes de retour de la part des recruteurs. Et chez nous alors? En 2017, une étude menée par des chercheurs de l’Université de Gand avait révélé que les candidats ayant un patronyme à consonance étrangère avaient 30% de chances en moins d’être convoqués à un entretien d’embauche qu’une personne ayant un patronyme flamand.
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