Au Japon, les étudiantes dominent en médecine depuis que les unifs ont arrêté de tricher

Dix ans durant, l’université de Tokyo a truqué les résultats des examens de médecine en toute impunité. Objectif avoué? Faire en sorte que les femmes ne représentent pas plus de 30% du nombre total d’élèves de la faculté. La raison? Selon les responsables de cette décision aussi sexiste que rétrograde, même si les étudiantes terminaient leurs études de médecine, elles étaient ensuite trop nombreuses à abandonner leur blouse blanche pour se marier et fonder une famille. On vous laisse imaginer le tollé qu’a suscité la nouvelle quand elle a été rendue publique, d’autant qu’il s’est rapidement avéré que l’université de Tokyo était loin d’être la seule à pratiquer cette sélection injuste. Qui, selon les principaux concernés, appartient aujourd’hui au passé. Promesses en l’air? Les résultats récents en faculté de médecine ne mentent pas en tout cas.

Vers plus d’égalité

C’est que depuis le scandale, le vent a tourné sur les bancs de l’université. Ainsi, à l’université Juntendo de Tokyo, le taux de réussite à l’examen d’entrée est désormais de 8.28% chez les filles, contre 7.72% chez les étudiants masculins. De son côté, la faculté de médecine de Tokyo a annoncé que 20.2% des femmes avaient réussi leur examen d’entrée en 2019, contre 19,8% de taux de réussite chez les candidats masculins. Reste que si ces résultats sont encourageants, la route reste longue avant de parvenir à la parité: à l’heure actuelle, les femmes ne représentent qu’un peu plus de 20% de tous les médecins au Japon. À titre de comparaison, en Belgique, 4 médecins sur 10 sont des femmes.

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