Au Pérou, l’enfer des femmes stérilisées de force
Ce jeudi 26 avril, une procédure judiciaire a été lancée contre l’ancien président péruvien Alberto Fujimori, accusé par 5 femmes de stérilisation forcée au cours de son mandat. Une horreur qu’ont dû subir des milliers de femmes dans le pays.
Au milieu des années 90, des milliers de femmes, majoritairement Amérindiennes et issues de milieux sociaux défavorisés, ont en effet dû subir des stérilisations forcées. Dès 1996, le gouvernement d’Alberto Fujimori avait mis en place un programme de ligature des trompes, qui devait en principe avoir lieu sur base volontaire. Objectif: réduire le taux de natalité et promouvoir le développement économique du Pérou. Sauf que tout ne s’est pas passé comme le gouvernement l’avait annoncé.
Stérilisées de force pour abaisser les quotas
Car le pays s’engage à faire passer le taux de natalité de 3.4 enfants par femme en moyenne à 2.5 en 2000, et la Banque Mondiale qui approuve le programme consent un prêt de 150 millions de dollars. La solution pour atteindre les objectifs fixés: la stérilisation forcée de près de 300 000 femmes et 20 000 hommes. Des femmes qui réclament justice depuis plus de 20 ans et qui ont aujourd’hui l’espoir de l’obtenir grâce au procès en cours mais aussi au soutien d’associations et de l’opinion publique.
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