Cette femme filme son agresseur sexuel et le résultat est glaçant
Qui n’a jamais dû subir une main baladeuse (voire pire) dans des transports en commun bondés? C’est ce qui est arrivé à Adélaïde, une Parisienne de 35 ans, pelotée alors qu’elle prenait le métro. Outrée, elle a décidé de filmer son agresseur, et le résultat est glaçant.
Pas parce que le pervers en question est particulièrement horrible ou effrayant, ou qu’il porte ses tendances lubriques sur son visage. Mais justement, parce qu’il a l’air de Monsieur Tout le monde. Rien, dans sa dégaine ou sa manière de s’habiller n’indique qu’il faille se méfier de lui. Il pourrait être votre voisin, votre collègue, le meilleur ami de votre mec. Et pourtant.
C’est bon je suis bien rentré à Paris ? me suis mise à filmer parce qu’il m’a frôlé en me touchant les fesses et s’est retourné en me faisant un clin d’œil. Je lui ai sorti le MEGA evil Look et je l’ai laissé marché devant moi en le filmant pour avoir une preuve #BalanceTonPorc pic.twitter.com/aJkQ4LaBiW
— Adélaïde (@AD_DeThemyscira) October 29, 2018
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Ainsi que l’explique Adélaïde, “je l’ai laissé sortir en marchant devant moi pour filmer et avoir une preuve”. Parce que loin d’avoir honte de son comportement, son agresseur en semblait même plutôt fier.
J’ai senti qu’on me frôlait les fesses, et j’ai d’abord douté de ce qui venait de se passer, mais il s’est retourné et il m’a fait un clin d’oeil, le regard glaçant.
D’autant plus glaçant qu’ainsi que l’explique la jeune femme, son agresseur s’en est tiré en toute impunité. “Je descends à Bastille, je préviens les contrôleurs qu’il y a un mec chelou et ils me sortent : mais c’est là-bas qu’il fallait le dire, là on peut rien faire”. Ce qu’on peut faire, nous? Arrêter de croire qu’il y a des “agresseurs-type”, déjà, et faire preuve de méfiance. Mais aussi et surtout, si ça nous arrive, surtout, ne pas se taire. Faire un maximum de bruit, dénoncer l’agresseur et prendre les autres passagers à témoin. Histoire de bien faire comprendre une bonne fois pour toutes à ceux qui auraient envie d’essayer que non, un wagon bondé n’est pas une excuse pour nous toucher. Et que qui se frotte à nous risque bien de s’y piquer.
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