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© Vector of a woman fighting back a giant fist, protecting herself from work abuse or domestic violence

Des femmes compilent leurs pires #mansplaining et on hésite entre rire et pleurer

Kathleen Wuyard

Le #mansplaining, c’est cette tendance excessivement énervante qu’ont les hommes de tout nous expliquer, surtout ce pour quoi on ne leur a rien demandé. Souvent incongru, parfois drôle mais toujours déplacé, le phénomène fait le buzz sur Twitter, ou les témoignages de femmes nous font rire, parce que ça ne mérite décidément pas d’en pleurer.


“Mon moment le plus WTF #mansplaining de 2019, ça restera quand, à un salon du livre, un type m’a affirmé que je n’étais pas l’auteur” se souvient sur Twitter Laélia Véron, auteure du manuel d’émancipation linguistique “Le français est à nous”. Et d’ajouter, non sans humour, “genre, je rôde dans ce genre d’endroits, j’attends que le vrai auteur aille aux toilettes, je prends sa place et dédicace ses livres en douce”. Complètement absurde? Ce n’est pourtant là qu’un des (trop) nombreux exemples de mansplaining auxquels sont confrontées les femmes, ces derniers s’étant multipliés en commentaire du post de Laélia.

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“Un type qui n’avait visiblement jamais appris l’allemand a voulu débattre du datif avec moi qui suis germaniste de formation” raconte l’une, tandis que l’autre se souvient avoir dû écouter les explications d’un étudiant en commerce sur les différences de salaire des profs, alors qu’elle-même était prof, connaissait donc très bien le système, et le lui avait signalé. Plus abracadabrant encore?

Mon ex a voulu m’expliquer comment allaiter notre fils”


Pour peu, on serait tentées de citer Audiard et de rappeler que “les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît”, mais il s’agirait-là d’une vilaine généralité, et on se contentera donc de souligner que visiblement, chez certains, le pénis est vu comme une sorte de baguette magique qui rendrait omniscient sur tous les sujets. Même (et surtout) ceux sur lesquels ils ne connaissent rien, l’anatomie féminine, par exemple.

Mise en abîme


Splendide exemple du genre, une commentatrice se souvient encore avec le sourire de cette fois où un homme a voulu lui expliquer ce qu’était le mansplaining, “définitions et exemples à l’appui. Du mansplaining au carré et en abîme, pur génie”. Mieux vaut en rire qu’en pleurer on vous dit. Ou bien pleurer de rire, peut-être?

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