““Des wagons sans couillons”” pour lutter contre les violences sexuelles dans les transports
Les transports en commun ne sont pas qu’un moyen écologique de se déplacer, ils sont malheureusement aussi un terrain de chasse prisé pour les auteurs de violences sexistes et sexuelles. Un statu quo inacceptable auquel la campagne “Des wagons sans couillons” compte bien mettre fin.
Le gros lourd assis en face de vous qui vous mate d’un air lubrique, et vous regarde droit dans les seins sans ressentir le besoin de s’en cacher, au contraire. Le beauf hyper pénible qui prend le siège d’à-côté, vous colle ses cuissots contre les jambes et tente en prime d’engager la conversation, alors que vous écouteurs bien enfoncés dans les oreilles devraient lui envoyer un message clair. Le salaud qui profite de l’effet boîte-à-sardines de l’heure de pointe pour vous toucher les fesses l’air de ne pas y toucher. Le harcèlement sexiste et sexuel dans les transports est une triste réalité, et chez nos voisins français, “Osez le féminisme” a décidé de s’y attaquer avec sa campagne “Des wagons sans couillons”.
Stop aux violences sexistes et sexuelles
Une campagne qui part d’un constat aussi tragique qu’inacceptable: “100% des femmes utilisatrices ont déjà été victimes de harcèlement sexiste ou d’agressions sexuelles dans les transports en commun”. L’objectif du hashtag #wagonsanscouillon? Recueillir les témoignages de victimes sur Twitter, mais aussi les pousser à remplir un bref questionnaire en ligne pour relater leurs expériences. L’occasion de faire un état des lieux, mais aussi d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place pour le contrer, notamment la “brigade anti-frotteurs”. Le credo des féministes à l’origine de la campagne?
Nous refusons que le harcèlement masculin et les violences sexistes fassent partie intégrante de nos trajets. Nous revendiquons le droit de toutes les filles et les femmes à utiliser les transports en commun en sécurité, et nous voulons que l’ouverture nocturne des métros profite à toutes les femmes !
Sauf que le hashtag rassembleur choisi pour l’occasion ne fait pas l’unanimité.
Méfiance avec les wagons non mixtes, certains penseront que si des femmes vont dans les wagons mixtes... c’est qu’elles acceptent d’être harcelées ...@jongleuses @FeMVT le vrai pb c’est l’éducation des hommes @carolinedehaas
— Haché Véronique (@hachehach) September 14, 2019
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Un peu comme en Egypte en somme ? Pour protéger les femmes de l'assaut des hommes, on crée de la non-mixité. Et après, ça sera au tour des cafés & bars, des trottoirs, des écoles ? Préconiser une telle mesure revient à reconnaître notre impuissance à combattre le harcèlement.
— Leïla Babès (@leila_babes) September 15, 2019
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“Une très, très mauvaise idée, une défaite en rase campagne” souligne ainsi une utilisatrice au sujet du concept de wagons non-mixtes dans les transports en commun. Sauf que si le hashtag induit en erreur, il ne s’agit pas ici de prôner une non-mixité des transports, mais bien de rassembler des témoignages de harcèlements sexistes et sexuels dans ces derniers, ces actes étant l’apanage des couillons qui hantent les wagons. Et en Belgique, à quand une campagne pareille? Non parce que c’est bien beau le slogan “la STIB ça rapproche”, mais quand ça rapproche la main d’un gros naze de nos fesses, c’est tout sauf agréable, en fait.
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