Gucci et Saint Laurent lancent une tendance nécessaire avec leur ““congé bébé””
Parmi les exemples criants d’inégalité des sexes, le “congé maternité” et son équivalent au masculin figurent en bonne place du classement. Heureusement, les mentalités changent tout doucement et Kering donne l’exemple avec son “congé bébé”.
Le groupe de luxe, qui possède notamment les marques Gucci, Saint Laurent ou encore Alexander McQueen, vient en effet de remanier les congés parentalités, et d’offrir une formule “unisexe” résolument moderne. Le principe de leur congé bébé? Les salariés, homme ou femme, disposeront chacun de 14 semaines de congé après la naissance ou l’adoption de leur enfant dès le 1er janvier 2020. Un petit pas pour l’égalité? Au contraire!
Non seulement l’écart entre le nombre de semaines accordées aux jeunes mamans et la poignée de jours accordés aux jeunes papas fait perdurer un rapport inégalitaire entre les parents, avec la maman désignée d’office comme “parent primaire” (si, si, promis, l’instinct paternel existe aussi); mais en prime, cette différence contribue aussi à une position plus précaire des femmes dans le monde du travail. Les experts de la question s’accordent en effet pour dire qu’il serait plus facile de briser une bonne fois pour toutes le plafond de verre s’il n’y avait pas le spectre de la grossesse et d’une longue absence après l’accouchement. Difficile de discriminer à l’embauche si tant les papas que les mamans ont droit au même nombre de semaines de congé de parentalité... Du côté de chez Kering, on affirme vouloir “construire un environnement de travail inclusif et favorable pour tous les collaborateurs”. Pour rappel, en Belgique, les salariées ont droit à 15 semaines de congé maternité, tandis que les hommes, eux, ont droit à maximum dix petits jours de congé après la naissance de leur bébé. Autant dire que s’inspirer de l’excellent exemple donné par Kering ne serait pas du luxe...
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