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© Domestic violence concept.Family conflict situations.Man beats woman.Violence against women.A man attacked a woman sitting on the floor.Flat cartoon character.Colorful vector illustration.

La Belgique accusée de ne pas recenser les violences faites aux femmes

Kathleen Wuyard

Depuis 2017, elles seraient 117 à être mortes sous les coups d’un proche en Belgique. “Seraient”? Le conditionnel est de vigueur, car des victimes de violences faites aux femmes, on ne connaît que les cas répertoriés par les médias, faute de recensement officiel de la part de gouvernement. Un manque que dénoncent 56 associations belges à l’occasion de la campagne “Orange the World”.


Lancée à l’initiative des Nations unies, cette campagne verra de nombreux bâtiments emblématiques de Belgique se parer de lumière orange 16 jours durant dès le 25 novembre prochain, date de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Objectif: mettre en lumière ces violences, au propre comme au figuré, car en marge des illuminations, 56 organisations belges réclament également plus de transparence de la part des autorités.

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Soroptimist s’engage contre les violences faites aux femmes


Parmi celles-ci, Soroptimist International Belgique, une organisation ayant pour objectif d’offrir aux femmes des opportunités pour une vie meilleure, quel que soit leur âge ou leur profil. Notamment, en luttant contre les violences faites aux femmes, par le biais de création de maisons d’accueil ou d’espaces de parole, mais aussi en soutenant la campagne Orange the World de l’ONU, “la couleur orange symbolisant un avenir dans lequel les femmes et les filles sont en sécurité”.

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Une sécurité qui passe par un recensement officiel des victimes, prévu par la convention d’Istanbul, que le gouvernement belge a ratifiée en mars 2016, sans pour autant mettre en place les mécanismes nécessaires dans la foulée. Or, sans recensement officiel, et donc, sans perception réelle de l’ampleur du fléau en Belgique, difficile de mettre en place des politiques publiques adaptées à la lutte contre les violences faites aux femmes. Une situation que dénonce Soroptimist International Belgique dans un communiqué, réclamant non seulement la mise en place du recensement mais aussi une modification du cadre législatif belge, “afin que les crimes envers les femmes soient inclus dans le code pénal et reconnus en tant que crimes basés sur le genre”, c’est-à-dire constitutifs d’une circonstance aggravante.

Si vous nous lisez et que vous ou une proche êtes victime de violence, vous n’êtes pas seule. Vous pouvez appeler Ecoute Violences Conjugale au 0800/30.030 ou contacter le Centre de Prévention des Violences Conjugales et Familiales. Cette liste compile les adresses de refuges, maisons de justice et services d’urgence à Bruxelles et aux quatre coins de la Wallonie. Rien ne justifie la violence conjugale et intrafamiliale. Jamais.

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