La grève des urgences et le ras-le-bol des soignants expliqués par Emma
Après avoir superbement illustré la charge mentale et les violences obstétriques, Emma s’attaque cette fois à la grève des urgences, et met en images le ras-le-bol des soignants. Un sujet d’autant plus d’actualité qu’en Belgique aussi, la colère gronde.
Chez nos voisins d’Outre-Quiévrain, plus de 75 services d’urgences sont actuellement en grève, après que des hôpitaux parisiens aient lancé le mouvement en mars dernier. L’élément déclencheur: des agressions de personnel soignant par des patients ou leurs accompagnants, symptôme d’un système hospitalier qui va mal, faute de moyens pour soigner les patients correctement. Résultat: ils sont tout sauf patients, et le personnel soignant, à bout, enchaîne burn-outs et épuisements. Interrogé par BFM TV, François Braun, Président de Samu-Urgences de France, dénonce un point de non retour.
À force d’alerter depuis des années et de dire que l’on va dans le mur, maintenant on est dans le mur.
Et avec le trait acéré qu’on lui connaît et un oeil incomparable pour l’actualité, qui lui permet de simplifier les problématiques de société les plus complexes, Emma s’est mise au chevet de la grève des urgences pour l’expliquer en détail.
Et il n’y a pas qu’en France que la situation est urgente: en Belgique aussi, le personnel hospitalier tire la sonnette d’alarme. Ce 4 juin était en effet le premier “mardi des blouses blanches”, des grèves instaurées par le personnel infirmier wallon et bruxellois pour alerter sur la dégradation de leurs conditions de travail. Au micro de la RTBF, Laurence Hody, infirmière-chef au service cardiovasculaire et thoracique aux cliniques universitaires Saint-Luc, dénonce la diminution constante des moyens accordés aux hôpitaux, et avec eux, la diminution de la durée des séjours des patients.
Si vous devez être opéré d’une appendicite, on estime que vous avez droit à deux jours d’hospitalisation, et le fédéral ne remboursera que ces deux jours. L’hôpital qui arrive à faire sortir le patient au premier jour va quand même en toucher deux, mais l’hôpital qui va garder le patient trois jours ne recevra que deux jours également.
Alors on presse les patients de rentrer, quitte à risquer des complications, et à presser au passage le personnel médical comme des citrons. Une situation intenable, qui met à mal la santé des patients et des soignants, et montre à quel point le système hospitalier belge est malade. Mais aussi à quel point il est urgent d’agir. Si le système de santé est malade, il ne restera personne pour nous soigner.
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