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Les abeilles sont reconnues espèce en voie de disparition et c’est une catastrophe

Kathleen Wuyard

Peut-être qu’à force de voir votre pote bobo-écolo partager des articles sur les abeilles, vous vous étiez désintéressée du sujet, voire même, ça commençait à vous irriter. Sauf que désormais, c’est officiel: les abeilles sont reconnues espèce en voie de disparition. Et la nouvelle laisse présager le pire.


Parce que non, les abeilles ne sont pas des nuisibles, loin de là, comme votre pote a essayé vainement de vous le faire comprendre à chaque partage enflammé d’article alarmiste. Et elles ne servent pas non plus uniquement à faire du miel, aussi délicieux soit-il. On l’admet, ça peut sembler fou vu la taille des demoiselles, mais la survie de l’humanité dépend en grande partie de leur existence. Pourquoi? Tout simplement parce que les abeilles sont des insectes pollinisateurs, qui permettent à 80% des espèces végétales sur terre de se reproduire. On dit “simplement”, mais vous l’aurez compris, il s’agit plutôt d’une tâche d’envergure. Sauf que la population mondiale d’abeilles n’a de cesse de diminuer.

Pollution et 4G


A cause des insecticides, oui. Mais bien qu’ils soient principalement montrés du doigt, ils ne représentent qu’une partie du problème. Il y a aussi la déforestation, la pollution de l’air, la réduction de la ressource alimentaire (quantité et diversité des fleurs fournissant nectar et pollen) et des habitats, les infections parasitaires, la compétition avec des espèces invasives, le changement climatique ou encore le développement des réseaux 4G. Autant de causes qui ont un seul et même coupable: l’Homme. Qui risque de se retrouver fort dépourvu quand la disparition des abeilles sera venue. Une disparition plus proche qu’on ne le croit, puisque le 30 septembre dernier, The United States Fish and Wildlife Service (USFWS), un organisme fédéral chargé de la préservation de la faune, a officiellement classé les abeilles comme espèce en voie de disparition.

La fin du monde


Mais si elles venaient à disparaître, qu’est-ce qui se passerait?

Si les abeilles disparaissent, les jours de l’homme sont comptés.


La citation est attribuée à Einstein, et eû égard au fait que le type est tout de même un génie, déjà, ça calme. Concrètement, si les infatigables butineuses disparaissaient, 80 % des espèces végétales seraient menacées, ce qui entraînerait la disparition d’un tiers de nos sources d’alimentation. Ainsi que le soulignent les experts du magazine français Planète Animal,

Cela entraînerait aussi une diminution de la faune dépendante de la régénération végétale: car une baisse des fruits, des baies etc... provoquerait une colossale réaction en chaîne qui éventuellement nuirait à la vie humaine. Si les vaches ne pouvaient pas brouter, si nos agriculteurs ne pouvaient produire que 80-90% de ce qu’ils produisent actuellement; si la faune sauvage n’aurait pas d’aliment..., peut-être que ce ne serait pas la fin du monde, mais ça y ressemblerait quand même beaucoup.


Une “fin du monde” qu’il est encore possible d’éviter à condition de se mobiliser pour inverser la tendance.

Au bonheur des butineuses


Si notre impact sur la déforestation ou l’installation de pylônes 4G est relativement limité, il existe toutefois des réflexes salutaires à adopter à l’échelle individuelle. Déjà, on fait le plein de miel, le plus local possible. Parce que ce faisant, on soutient les apiculteurs, et donc, la conservation des abeilles. Qu’on ait la chance de disposer d’un jardin ou simplement d’un balcon, on y plante des fleurs bio diversifiées, qui feront le bonheur des butineuses. Dans le jardin, on garde au moins une zone “sauvage” qu’on ne tond pas, et qui aura tôt fait de se transformer en paradis de biodiversité. Les meilleures plantes pour les abeilles sont les mellifères, soit notamment dahlias, lis, nérine, ou encore glaïeul d’Abyssinie. Bon point: elles sont jolies en prime. Pour contribuer à la sauvegarde des abeilles, on dit adieu aux pesticides dans le jardin, et on n’hésite pas à y installer un nichoir. Seule, on a peut-être l’impression de ne pas pouvoir changer les choses, mais c’est un peu comme dans une ruche: si on s’y met toutes, le résultat est incroyable.

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