L’EVJF de l’influenceuse Chiara Ferragni entaché par du fat-shaming
Depuis qu’elle a lancé son blog mode, The Blonde Salad, Chiara Ferragni a atteint le firmament des influenceuses, et rencontré le rappeur italien Fedez avec lequel elle a un fils et qui sera bientôt son mari. Sauf que son EVJF idyllique à Ibiza a été entaché par du fat-sharing très public ce week-end.
Avec ses jambes de gazelle, sa ligne filiforme retrouvée quelques semaines seulement après l’accouchement et sa peau diaphane, Chiara Ferragni, c’est le genre de filles que les autres adorent détester. Sauf qu’elle a beau ressembler à une version vivante d’une Barbie, elle est aussi drôle et culottée en plus d’être dotée d’un style impeccable alors c’est difficile de ne pas craquer. Elle est extrêmement loyale, aussi, ainsi qu’elle l’a prouvé ce week-end, et ça ne nous la rend que plus sympathique.
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Après avoir enflammé Venise au printemps passé pour ses 30 ans, cette fois, pour son EVJF, Chiara, sa bande et leurs vestes customisées par Alberta Ferretti se sont envolés vers Ibiza. Un week-end placé résolument sous le signe de la fête et de la mode avec pool parties ultra lookées et tenues de soirées qu’on a immédiatement eu envie de répliquer. Sauf que là où la plupart des gens ont vu l’EVJF d’une bande de copines privilégiées, d’autres ont préféré se focaliser sur les différents physiques de la bande. Le titre choisi par le Corriere della Sera pour récapituler leur week-end? “Chiara Ferragni, ses cheveux roses et ses “sosies” (rondes et heureuses)”. Un parti pris qui passe mal, pour plusieurs raisons.
Let #ChiaraTakesIbiza start ?? #SoulOfLuxury #SevenPines #adv
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D’abord, parce qu’on ne s’attend surtout pas à ça de la part du Corriere della Sera. D’un magazine people au contenu aussi bon marché que son prix, peut-être. Mais ici, on parle tout de même d’un des journaux de référence italiens, et ce fat-shaming gratuit est aussi décevant que si Le Monde se mettait soudainement à analyser les rides de Brigitte Macron. Pire, encore, l’article a été écrit par une femme. De la part d’un homme, on pourrait mettre ça sur le compte de la maladresse, la goujaterie, mais de la part d’une femme, qui subit forcément aussi les pressions sociétales sur son physique, on a du mal à comprendre comment elle a cru bon de parler des amies “rondes” de Chiara dans son titre. Et les guillemets ont leur importance parce que justement, les amies en question sont tout sauf rondes.
Girl power and women supporting each other, everyday #ChiaraTakesIbiza
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Certaines sont plus pulpeuses que d’autres, certes, et forcément, a côté de la silhouette filiforme de Chiara Ferragni, difficile de ne pas avoir l’air un peu plus épais que ce que l’on est en réalité. Mais si les filles invitées à ce week-end de fête sont “rondes”, alors cela veut dire qu’en suivant cette logique, il y en a beaucoup qui sont obèses et qui s’ignorent. Et l’attaque est d’autant plus gratuite que contrairement à Chiara, la plupart des invitées ne sont pas des influenceuses et n’ont pas choisi d’être épiées par les curieux et les médias. Elles sont venues fêter leur amie, et elles se sont retrouvées victimes de fat-shaming en Une d’un des journaux les plus lus d’Italie. Niveau lendemain de veille difficile, on fait difficilement plus blessant.
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L’une d’entre elles, Rachel Zeilic, a tenu a répondre, par le biais d’une photo où son ventre “rempli des délicieux plats de pâtes mangés en Europe ces dernières semaines” est bien visible.
En règle générale, quand on critique mon physique, je choisis de l’ignorer. Mais le fait qu’il s’agisse ici d’une journaliste écrivant pour un journal réputé rend cela inacceptable. Je suis extrêmement blessée, personnellement, mais aussi quand je pense au message que ça envoie aux Italiennes.
Et Chiara ne s’est pas privée de réagir à la polémique, postant d’abord un coup de gueule dans ses stories avant d’en faire un post visible par tous.
Je trouve ça DEGOÛTANT de souligner que mes amies sont heureuses à mon EVJF même si elles ne sont pas “minces” ou “en forme”. Il y a tellement de filles qui ont des problèmes de confiance en elles, et je suis choquée de voir ce message diffusé par un journal de cette envergure.
Le tout, ponctué du hashtag #BodyShamingIsForLosers. Depuis, le post, qui a été lié plus de 758 000 fois, est devenu viral, et le Corriere della Sera a tenté maladroitement de se rattraper aux branches... en remplaçant le mot “rondes” par “athlétiques” dans le titre. Une tentative loupée qui a encore plus irrité Chiara et ses followers. Parce que non seulement le body-shaming, c’est bon pour les losers, mais en plus, il faut au moins avoir le courage de l’assumer.
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