Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…

““Marre du rose””, le rappel coloré que les jouets n’ont pas de sexe

Kathleen Wuyard

“Les filles à la vanille, et les petits gars, au chocolat”. Ou plutôt, rose et poupées d’un côté, bleu et “jouets de mecs” de l’autre. Sauf qu’en fait, les jouets genrés, ça n’existe pas, ainsi que la campagne “Marre du rose” le rappelle face à l’afflux de marketing sexiste de Noël.


Une campagne derrière laquelle on retrouve les associations Osez le féminisme, Chiennes de garde et Pépite sexiste, qui ont pour la 3e année consécutive l’objectif de démonter les clichés. Parce que le sexisme commence dès la boîte à jouets, avec des publicités qui proposent poupées, cuisines et nécessaire de repassage miniature (!) aux petites filles, tandis que les garçons, eux, se voient associés aux jeux de pirates, aventuriers et chevaliers. Une division aussi rétrograde que stupide, qui a poussé Pépite sexiste à coter les magasins de jouets selon les clichés qu’ils véhiculent dans leurs publicités. Constat alarmant: il n’y en a pas un qui dépasse la cote vachement passable de 12/20.

Outre ce bulletin sévère, l’objectif est également de rassembler les internautes et de les inviter à publier tout cliché de jouets stéréotypés sous le hashtag #MarreDuRose, pour montrer aux marques de jouets qu’il est temps de passer à autre chose. Parce que comme le soulignent les militantes d’Osez le féminisme, cette division genrée est en réalité tout sauf anodine.

Les jouets sont des supports d’apprentissage, qui aident au développement des enfants. Alors que 86 % des femmes travaillent, pourquoi les filles devraient-elles se projeter dans les activités domestiques et uniquement dans les métiers du soin et apprendre à séduire les garçons dès l’âge de 3 ans ?


Pourquoi, en effet? Que celle qui trouve la réponse nous jette le premier mini fer à repasser en plastique.

Lire aussi:

Au restaurant, la frontière est fragile entre politesse et sexisme

Les jeux de notre enfance déclarent game over au sexisme

Au Japon, le sexisme coûte des points aux étudiantes en médecine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires