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Pourquoi des milliers d’Italiennes sont descendues dans la rue ce week-end

Kathleen Wuyard

Ce samedi, les rues de Vérone, d’ordinaire parsemées de touristes sur les traces de Roméo et Juliette, se sont remplies de femmes en colère. En tout, ce ne sont pas moins de 20 000 manifestants qui ont défilé dans la ville italienne pour protester contre les “idées rétrogrades” du Congrès mondial des familles – une réunion à l’ambiance tout sauf familiale.


Et pourtant, vu le nom de l’événement, on serait en droit de s’attendre à des visages chaleureux et souriants, peut-être quelques bambins dispersés dans la foule et des partages d’expérience sur le rôle de (grand-)parents et la vie de famille en général. Sauf qu’en fait, ce serait plutôt tout le contraire: le Congrès rassemble en effet tout ce que la planète compte de militants ultra-conservateurs, forcément opposés à l’avortement et défenseurs d’un modèle familial “traditionnel”, soit avec un papa et une maman et certainement pas deux parents du même sexe. Des idées que les manifestants ont dénoncé avec justesse, les qualifiant de “discriminatoires, anachroniques, rétrogrades et homophobes”.

Le Congrès mondial se bat pour une famille fermée, ce qui est un modèle à violences.


Lancé en 1997 par l’Américain Brian Brown, le Congrès a pour but de “célébrer et défendre la famille naturelle comme seule unité fondamentale et durable de la société”. Une cause aussi injuste qu’injustifiée, contre laquelle on ne manquera pas de protester aussi si jamais ces olibrius ont l’idée d’organiser leur prochain rassemblement en Belgique.

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