Pourquoi votre budget courses explose pendant le confinement
La première fois, vous avez blâmé tous les craquages apéro qui remplissaient votre caddie. Sauf que plusieurs semaines plus tard (avec des fringales un peu calmées), vous devez vous rendre à l’évidence: oui, votre budget course a clairement explosé. Mais pourquoi, au fait?
La première explication est on ne peut plus logique, et nous est fournie avec un sourire d’excuses par un employé du Delhaize Saint-Michel, à Liège: il n’y a plus de promos en cette période. Non pas parce qu’on veut profiter de votre vulnérabilité (éo, calmos les complotistes) mais bien tout simplement parce qu’ainsi que l’employé souriant le rappelle, “encoder des promos prend du temps, et on est tous mobilisés pour le réassort, afin que les courses se passent bien”. Voilà donc un premier élément: qui dit absence de réductions dit forcément addition plus élevée. Mais il n’y a pas que ça qui explique le budget courses qui grimpe, et pas qu’un peu: chez nos voisins français, où l’augmentation a été calculée, BFMTV souligne qu’une hausse de 89% du panier moyen a été constatée depuis le début du confinement. Et il faut plus que des promos 1 acheté + 1 gratuit sucrées en cette période pour l’expliquer.
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À blâmer également, la tendance de certain.es égoïstes à stocker comme si leur vie en dépendait. Or forcément, quand on achète 60 rouleaux de PQ et 4 paquets de farine d’un coup, on a tendance à prendre les moins chers, tant qu’à faire, ce qui veut dire qu’avec un peu de malchance, quand c’est à votre tour de faire les courses, le rayon n’a pas encore forcément été réassorti et vous vous retrouvez avec comme seule option les versions haut de gamme qu’en temps normal, vous n’achèteriez jamais. Et qui gonflent inexorablement votre budget...
Une augmentation trompeuse
Autre explication: qui dit confinement, dit forcément tout le temps à la maison, et donc, plus de repas pris sur place, et des courses de nourriture plus chères... Mais pas forcément un budget global explosé pour autant. Car si votre caddie est plus rempli, votre budget resto et lunch de boulot, lui, est réduit à néant depuis le 15 mars dernier, ce qui veut dire qu’en contrebalançant les deux, vous ne dépensez pas forcément plus en alimentation qu’avant. Le budget courses hebdomadaires à 3 chiffres vous angoisse malgré tout? Pour ING, la béhavioraliste Jessica Exton joue la carte de l’apaisement.
Le coût des sorties sociales a dimuné, manger à l’extérieur n’est plus possible et les dépenses discrétionnaires consacrées aux activités du week-end, comme les événements sportifs ou les vacances, se trouvent considérablement réduites. Tout cela fait diminuer les dépenses et permet de constituer un coussin de sécurité, ou de l’augmenter”.
Et y va de son conseil pour celles qui veulent éviter les dépenses inutiles en cette période: “ce montant que vous ne consacrez plus à des activités extérieures, transférez-le chaque jour sur un compte d’épargne. En procédant de la sorte, vous serez moins enclin à le dépenser à autre chose”. Autre option pour ne pas hyperventiler à la caisse du GB: déculpabiliser. Parce qu’en ce moment, les plaisirs se font rare, et vous méritez bien de gâter vos papilles et votre estomac.
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