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© Go Girl

TESTÉ POUR VOUS: un pisse-debout pour uriner n’importe où

La rédaction

“La plus grande aventure dans la vie ne devrait pas être de trouver des toilettes”. Moi qui suis incapable de faire “pipi nature”, j’ai voulu tester le pisse-debout pour femme. Je vous raconte.


Parmi les problèmes existentiels que peuvent rencontrer les femmes, il y a celui de ne pas pouvoir faire pipi n’importe où, comme les hommes. C’est mon cas. Ne me parlez pas de s’accroupir entre deux voitures*, ou de se cacher derrière un arbre en forêt. Ça ne marche pas. Enfin si, je pourrais complètement me laisser aller et tenter l’expérience. Mais comme à chaque fois, ça se terminerait de façon dramatique avec les chaussures mouillées (quand ce ne sont que les chaussures).

Car oui, il est temps de vous dire la vérité: comme de nombreuses femmes, je suis incapable de m’appliquer au célèbre pipi nature salvateur. Je suis plutôt de celles qui se retiennent dans d’atroces souffrances et qui sont obsédées par la proximité des toilettes lors de chaque événement.

*Nous vous rappelons tout de même qu’uriner sur la voie publique est une incivilité passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 240€.

Et un beau jour, j’ai découvert le pisse-debout


Il s’agit d’un petit engin qui se place sur la vulve et qui permet d’uriner debout. C’est discret, plutôt hygiénique et ça s’emporte très facilement, même dans la poche. Le concept m’a convaincue en deux secondes.

Gloire à toi, créateur de ce divin engin! On doit cette invention à Giorgio Coretti, qui a créé le modèle Freelax dans les années 80. Une idée de génie! Pensez-y deux secondes. Combien de fois avez-vous fait face à des sanitaires ignobles en vous disant que vous asseoir dessus serait synonyme de mort imminente?

J’ai jeté mon dévolu sur le modèle Go Girl juste avant de partir au Pérou en sac à dos. Quelques jours plus tard, je recevais ce drôle d’objet:

Une espèce d’entonnoir qui va parfaitement s’adapter à tous les sexes pour permettre à l’urine de s’écouler sous forme de jet sans adhérer aux parois. Mieux, sa forme permet même de ne pas devoir enlever son pantalon, la tirette suffit. Il est fabriqué en silicone et, par conséquent, se plie en petite boulette qui rentre parfaitement dans la poche.

Il est conseillé de le tester une fois dans la douche avant de s’en servir la première fois. Histoire d’apprivoiser la bête. Évidemment, je ne l’ai pas fait. Pas le temps, pas l’occasion. Peut-être un peu peur aussi.

La première fois


J’ai fini par emporter ma Go Girl avec moi sans l’avoir essayée. J’ai pensé que c’était une grosse erreur, mais c’était déjà trop tard.

En arrivant au Pérou, j’ai du faire face assez rapidement aux problèmes de toilettes. À force de faire des trajets de 6 heures en bus de nuit, de tomber sur des toilettes publiques sans chasse d’eau et de faire des randonnées, vous vous doutez bien que j’ai prononcé un nombre incalculable de fois la phrase “je dois faire pipi”.

C’est finalement pendant l’ascension d’une montagne que j’ai utilisé pour la première fois mon petit appareil. Je n’avais vraiment pas d’autres choix que de soulager ma vessie qui me faisait un mal de chien.

J’avais tout préparé: un mouchoir, une petite bouteille d’eau pour la rincer et tout mon courage. Mais une fois debout, la main droite entre les jambes et la gauche posée sur un arbre, je ne me sentais pas forcément à mon aise. Mon pantalon tombe sur mes pieds, mon mec me hurle de me dépêcher, j’ai l’impression d’entendre des animaux dans les buissons. Bref, le moment est idéal pour une première fois détendue avec ma Go Girl.

Je finis par prendre une grande respiration pour me laisser aller. Soudain, ça se passe: je fais pipi comme un mec! Le jet part bien loin de mes chaussures (même la dernière goutte). Je me mets à crier ma victoire à mon chéri: “ça maaaaaaaaarche”. Je la rince avec ma bouteille d’eau et la remet dans son petit plastique.

Je vous vois venir: non, ça ne sent pas. La matière empêche l’urine de s’accrocher, ce qui fait qu’elle reste sèche. L’eau va rincer l’éventuelle gouttelette résistante et une fois rentrée, vous pourrez la laver avec du savon. Je n’ai rien à en redire. Je n’en reviens pas. C’était si facile en fait!

“Finis le froid, les quêtes désespérées de toilettes propres ou de petits coins dans la nature à l’abri des regards! Terminées les acrobaties pour ne pas entrer en contact avec des sièges trop fréquentés”, le site de Go Girl ne mentait pas. Jamais plus je ne devrais m’inquiéter de trouver des toilettes propres.

Ça peut vous sembler anodin mais pour moi, c’est un synonyme de liberté absolue. Et pour cette raison, je ne peux que vous conseiller de l’essayer. Pour une quinzaine d’euros frais de port compris, ça vaut la peine, non?

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