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Voilà pourquoi il faut parfois se méfier de l’application Yuka

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

On ne présente plus Yuka : cette application qui permet de scanner les produits pour connaître leurs composants. Si l’app’ a révolutionné nos habitudes de consommation, il faudrait tout de même tempérer cette dictature du scan. On vous explique pourquoi.


 

15 secondes top chrono. C’est le temps qu’il faut à l’application Yuka pour décrypter l’étiquette d’un produit alimentaire ou d’un cosmétique et pour vous en ressortir ses composants ainsi qu’un score jugeant sa qualité. Il va sans dire que l’outil est très pratique pour connaître l’impact des produits qu’on utilise au quotidien sur notre santé. Selon une étude réalisée par Yuka auprès de 230 000 utilisateurs, 83 % d’entre eux achèteraient moins et de meilleure qualité et 84 % se tourneraient, grâce à l’appli’, vers des produits plus bruts. Mais l’application ne serait pas 100 % fiable pour autant, nous alerte un article du Glamour.

 

À lire: Yuka, l’app’ qui scanne les produits et décrypte les étiquettes est disponible en Belgique.

 

“Mais qu’est-ce que je peux manger?”


Ce qui poserait problème, en premier lieu, c’est l’aspect anxiogène de l’application. Si vous êtes vous-même utilisatrice, vous avez sans doute un jour fait un bond en arrière en découvrant le score nullissime du granola ou de la crème de jour que vous consommez pourtant au quotidien. Résultat? On se méfie de tout et on a peur. Rappelons ici que Yuka est basé sur un principe de précaution, ce qui signifie que l’application juge « à risque » des composants dont la dangerosité n’a pas été définitivement prouvée. Le système de notation de Yuka se base sur des études alarmistes, qui ne sont pas nécessairement approuvées par l’ensemble du corps scientifique.

 

Son lot d’erreur


Il faut aussi noter que Yuka fonctionne notamment grâce à la participation des utilisateurs. Il se peut donc qu’un utilisateur écrive mal le nom d’un ingrédient ou qu’il catégorise mal le produit. Les code-barres et les fiches d’ingrédients correspondantes ne sont pas forcément exactes. Les erreurs sont facilement arrivées. L’article de Glamour met aussi en évidence le manque d’objectivité de l’application, dans le sens où tous les produits qui contiennent un ingrédient potentiellement nocif, allergène et irritant (dans le cas des cosmétiques) sont labellisés « mauvais », alors que, par exemple un allergène ne doit être évité que par la personne allergique. De plus, la concentration des ingrédients dans chaque formule n’est pas prise en compte. Par exemple, les tensioactifs sulfatés compris dans le produits lavants pour le visage et les cheveux sont certes irritants en soi, mais pas à la dose utilisée. Alors oui, Yuka est un outil super utile qu’on vous encourage à ouvrir de temps en temps, mais de manière critique, sans tomber dans une utilisation obsessionnelle.

 

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