Vous faites des rêves bizarres depuis le début du confinement? C’est normal!
Depuis le début du confinement, vos rêves vous paraissent farfelus, intenses, étranges et carrément perturbants car flirtant avec le réalisme? Rassurez-vous, c’est le cas pour un bon nombre de personnes. En effet, notre cerveau n’étant plus stimulé de la même manière, notre subconscient puise dans ce qu’il connait, notamment notre passé.
Plusieurs recherches récoltent, depuis le début du confinement, des données concernant nos rêves. Pour l’instant, un point commun se dégage: nos rêves actuels transpirent le stress, l’isolement et sont empreints de changements liés à nos habitudes de sommeil.
Deux facteurs avec un impact sur le sommeil
Selon Perrine Ruby, chercheuse à l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, en cette période de confinement, nous ne rêvons pas plus que d’habitude, mais nous nous souvenons mieux de nos rêves. “Deux facteurs ont un impact sur le sommeil et les rêves: le changement de mode de vie (le nôtre est subitement devenu plus sédentaire) et le stress, autrement dit l’inquiétude face à cette maladie et l’impact qu’elle va avoir sur notre société”, explique la professionnelle au Figaro.
Selon une étude entamée par le CRNL, le Centre de Recherches en Neurosciences de Lyon, suite au Coronavirus, le processus de remémoration des rêves chez les personnes interrogées a augmenté de 35%. Ajoutez à cela une augmentation des mauvais rêves de 15%, où un plus grand nombre de personnes est sujet aux cauchemars et parasomnies.
Davantage d’attention portée aux évènements
Le psychologue clinique Juan Antonio Membrive explique à Vice: “Tout au long de la journée, lorsque nous vivons des expériences qui sont significatives ou qui sortent de l’ordinaire, elles fonctionnent comme des marqueurs dans notre mémoire. Nous sommes plus attentif·ves à ces événements. Pendant le confinement, nous vivons moins d’expériences, il est donc facile pour nos rêves de se démarquer”. À cette explication, il rajoute:
Une humeur dysphorique et une faible stimulation sont deux conditions qui augmentent votre concentration – concentration sur vous-même et vos propres réactions psychologiques. Nous savons donc qu’une humeur altérée peut nous amener à faire plus de rêves et, surtout, des rêves avec une plus grande charge émotionnelle. Parmi eux, les cauchemars”.
Selon lui, nos rêves sont davantage liés à ce à quoi nous pensons durant la journée, plus qu’aux évènements qui peuvent nous arriver. “Pour faire des rêves, le cerveau peut commencer par des événements et des personnes réelles, mais nous découvrons aussi qu’il peut créer des images inconnues. Par conséquent, les enfants comme les adultes peuvent finir par rêver de quelque chose qu’ils n’ont jamais vu ou vécu”, explique le spécialiste.
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Dans un bouquin, des neuropsychologues italiens se sont intéressés à ces rêves incluant des bizarreries ou des éléments absurdes. Selon eux, ces derniers ont pour but d’appauvrir la charge négative des émotions ressenties durant la journée, une manière inconsciente de la part de notre cerveau de tenter de relativiser les évènements vécus. Avec ces informations anxiogène et ces informations allant dans tous les sens, il n’est donc pas étonnant que nos rêves soient aussi farfelus!
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