Une artiste japonaise condamnée pour avoir représenté son vagin
Megumi Igarashi a été condamnée à payer une amende de 400.000 yens, soit 3280 € pour avoir diffusé une image de son vagin.
Une première condamnation en 2014
L'artiste japonaise de 44 ans fait couler beaucoup d'encre au Japon. La polémique sur ses œuvres d'art ne date pas d'hier. En 2014, l'artiste qui se surnomme elle-même "Rokudenashiko" ou "bonne à rien", est accusée d'obscénité et arrêtée en juillet, puis libérée pour être à nouveau arrêtée en décembre, pour diffusion d'images obscènes. Elle évite la prison mais est condamnée à verser une amende de 3280 €.
Le vagina boat, l'œuvre qui dérange
La presse nationale et internationale commence à s'intéresser à l'artiste plasticienne quand celle-ci fait appel au crowdfunding dans le but de réaliser un canoë kayak (vagina boat) représentant son vagin, son "manko" en japonais. Pour remercier les contributeurs, Megumi Igarashi diffuse un scan de son œuvre. Or, au pays du Soleil-Levant, il est interdit aux citoyens d'envoyer une représentation d'un sexe à autrui. Malgré la sentence, l'artiste compte bien faire appel au jugement.
Le sexe, traité avec humour
À coté de son fameux canoë, l'artiste a réalisé un tas d'œuvres à partir de son vagin. Des coques pour smartphones, des bijoux, des lampes... Des objets plutôt mignons! Des femmes ont même contacté Megumi afin de réaliser une œuvre à partir du moulage de leur sexe.
La démarche de l'artiste vise à désacraliser le sexe féminin sur le ton de l'humour. Un humour qui ne semble pas au goût des Japonais, où l'industrie du porno est pourtant prolifique.
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