Zara s’engage à n’utiliser que des textiles durables d’ici 2025
Le 16 juillet dernier, Zara a annoncé vouloir prendre quelques mesures pour rendre l’enseigne plus durable. Alors, véritable prise de conscience ou belles paroles pour se donner bonne conscience ?
Quand on pense à la fast fashion et à ses dégâts, on pense presque immédiatement à Zara et ses copains, H&M, et co. Car ne l’oublions pas, la mode est deuxième au classement des industries les plus polluantes de la planète. La plupart des grandes marques de prêt-à-porter utilisent des composants chimiques toxiques, notamment pour la teinture des vêtements, qui sont rejetés dans les eaux avoisinant les usines, ce qui provoque des dommages sanitaires et écologiques importants. Sans oublier qu’en renouvelant leurs collections jusqu’à deux fois par semaine, les chaînes génèrent un énorme gaspillage et n’hésitent pas à brûler les vêtements des collections précédentes pour ne pas devoir les stocker. Brûler ces textiles, qui ont été soumis à de nombreux processus artificiels, libèrent énormément de toxines dans l’air.
Des engagements importants
Les fonctionnements de la fast fashion étant de plus en plus décriés de toutes parts, le géant de la mode espagnol a annoncé que d’ici 2025, toutes ses collections seront fabriquées à partir de matériaux 100 % durables, soit uniquement du coton, du lin et du polyester biologique. C’est la première marque internationale à prendre un tel engagement. En outre, Zara a annoncé que 80 % de l’énergie consommée au siège, dans les uniques et boutiques Zara proviendra des sources renouvelables. De plus, la marque a aussi annoncé vouloir développer un programme de recyclage en magasin et a promis que, d’ici 2020, ses usines ne rejetteraient plus de produits chimiques dangereux. D’ici 2023, 100 % des déchets utilisés par la marque seront envoyés dans les centres locaux pour une réutilisation ou un recyclage et les usines n’utiliseront plus de plastique à usage unique.
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Vers un business model plus vertueux
Si ces engagements sont louables, il semblerait que Zara ne fasse que cacher la poussière sous le tapis. En effet, le problème est davantage systémique: la marque commercialise plus de 20.000 modèles de vêtements et accessoires dans le monde et déploie chaque semaine environ 500 nouvelles créations en boutique. Le souci avec l’industrie de la fast fashion, dont Zara est le symbole, réside aussi et surtout dans sa philosophie qui consiste à faire acheter toujours plus, à jeter, à accumuler, à désirer et surtout, à ne jamais se satisfaire de sa garde-robe. Et l’enseigne n’a pas pour ambition de changer son business model. De plus, si la question écologique est d’une importance capitale, l’enseigne n’a pas encore pris d’engagements probants concernant les conditions de travail de ses ouvriers. Et on sait que là aussi, les conséquences de la situation actuelle sont terribles.
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