““Kintsugi””, le podcast qui retrace la reconstruction de Julie, abusée sexuellement pendant son enfance
Julie et Nina sont meilleures amies, à 16 ans Julie avoue à Nina qu’elle a subi des agressions sexuelles lorsqu’elle était enfant. Ensemble, elle décide de créer ce podcast afin de documenter la reconstruction de Julie.
Il a fallu plusieurs années avant que Julie ne réalise ce qui lui était réellement arrivé pendant son enfance et également quelques années avant de réussir à en parler. C’est lors d’un voyage en Tunisie avec sa meilleure amie Nina, à 16 ans, que tout à coup, Julie ressent le besoin de formuler ce qui lui est arrivé. Un homme qui les regardait avec insistance pendant la journée dans l’hôtel, tente de pénétrer dans leur chambre en pleine nuit. Un acte qui ramène Julie des années en arrière et la pousse à tout raconter. Nina l’écoute et fait tout pour la soutenir, pour l’aider à aller mieux, à avancer avec les blessures du passé. Elles ont désormais 26 ans et ont décidé de transformer leurs échanges et le combat de Julie face à ce qui est arrivée à la petite fille qu’elle était, en un podcast baptisé « Kintsugi, l’histoire de ma reconstruction ». Un nom intriguant à la symbolique forte :
Le Kintsugi est l’art ancestral japonais de réparation de la porcelaine brisée, qui plutôt que de les cacher, met en avant les fissures avec de l’or.
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Le résumé
« Enfant, Julie a subi des agressions sexuelles de la part de son voisin. Un père de famille. Un ami de ses parents. Elle n’en a pas parlé avant ses 16 ans. Un soir de vacances, elle s’est confiée pour la première fois à sa meilleure amie : Nina Pareja. Pendant longtemps, elles n’ont pas su quoi faire de ces souvenirs, de ce passé, de cette violence. Mais en 2019, à 25 ans, Julie a décidé qu’elle voulait que cela change. Que ça se sache. Que l’on fasse quelque chose de son récit intime. Nina, devenue journaliste, lui a proposé de l’aider à raconter son histoire. Pendant trois ans, elles ont enregistré leurs conversations, leurs rencontres avec des spécialistes, leurs discussions avec la famille de Julie. Ensemble, elles ont choisi de raconter une lente résilience, une reconstruction toujours en cours et amorcée bien avant qu’elles ne se lancent dans ce podcast. »
« Je m’appelle Julie et voici mon Kintsugi »
Nina a donc enregistré ses conversations avec Julie, mais aussi les échanges de cette dernière avec sa famille ou avec des spécialistes, elle a également récolté plusieurs notes vocales que Julie avait enregistré elle-même lorsqu’elle formulait des pensées à voix haute. Ce podcast, sorti en mai dernier, est le récit de sa reconstruction « qui est toujours en cours » comme le précise le synopsis. Elle y revient sur les agressions sexuelles que le père de sa meilleure amie d’enfance, qui était aussi son voisin, lui a fait subir de ses huit à ses onze ans. Elle y raconte le moment où elle a réussi à l’avouer à sa mère, mais aussi la réaction de celle-ci. La difficulté de raconter, de se souvenir et de vivre avec. On suit également Julie dans sa démarche de dépôt de plainte des années après les faits. Mais par dessus tout on écoute, on écoute son ressenti, ses émotions, ses souvenirs qu’elle raconte sans pudeur à Nina, comme si nous étions nous aussi un·e de leurs ami·es. On se surprend à avoir envie de l’encourager à franchir la porte du commissariat pour y raconter l’inimaginable. On apprend aussi, à quel point se reconstruire prend du temps. « Kintsugi, l’histoire de ma reconstruction » est un récit audio dont le but est de sensibiliser, mais également de montrer à tous·tes celleux qui comme Julie doivent désormais faire leur Kintsugi, qu’iels ne sont pas seul·es.
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