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Le bombardement de la maternité de Marioupol a choqué le monde entier - Getty Images
Le bombardement de la maternité de Marioupol a choqué le monde entier - Getty Images

La maman et le bébé de la maternité de Marioupol n’ont pas survécu au bombardement russe

Kathleen Wuyard

Après le visage ensanglanté d’Olena Kurilo ou les corps sans vie de Tatyana Pereybenos et de ses deux enfants, fauchés en plein corridor humanitaire, ce sont les femmes enceintes de la maternité de Marioupol, bombardée par l’armée russe, qui incarnent à leur tour toute l’horreur de la guerre qui fait rage en Ukraine.

Parmi elles, Mariana Vishegirskaya, une blogueuse beauté, devenue bien malgré elle une figure de la propagande russe après que sa célébrité en ligne ait été utilisée pour clamer qu’elle avait “pris par à un photoshoot payé” la montrant le visage blessé dans les ruines de la maternité de Mariupol, dont le Kremlin affirme qu’elle n’a été bombardée que parce que des “extrémistes” y avaient “établi leur QG” et qu’elle avait au préalable été vidée de toutes femmes enceintes ainsi que du personnel médical.

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Une version fermement démentie tant par les autorités ukrainiennes que par les familles et les soignants présents sur place lors du bombardement de la maternité de Marioupol, ainsi que par les journalistes et les photographes qui ont couvert l’horreur sur place.

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Si, depuis, il a été communiqué que Mariana Vishegirskaya avait donné naissance à une petite Veronika et que mère et fille étaient saines et sauves, il n’en va malheureusement pas de même pour une autre future maman dont la photo a choqué la planète entière.

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Allongée sur une civière déplacée dans l’urgence parmi les débris de la maternité qui vient d’être bombardée, on la voit, s’agripper à son abdomen ensanglanté, ouvert non pas par une césarienne mais bien par les éclats des missiles lancés sur la maternité de Marioupol. Des blessures qu’un chirurgien ukrainien qui a tenté de lui sauver la vie, Timur Marin, a attribuées à un pelvis broyé ainsi qu’une hanche brisée lors du bombardement.

https://twitter.com/nexta_tv/status/1503254506695532546

Et si une équipe de plusieurs soignants s’est affairée sans relâche pour tenter de lui sauver la vie, la maman, qui a perdu son bébé et aurait hurlé “tuez-moi maintenant” quand elle l’a réalisé, n’a pas survécu à l’attaque russe de la maternité de Marioupol. “Plus de trente minutes de tentatives pour la ressusciter n’ont pas fonctionné” a déploré le Dr Marin à des journalistes de l’Associated Press, confiant que des membres de leur famille étaient venus chercher les dépouilles de la future maman et du bébé avant qu’ils ne puissent recueillir leurs noms.

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Et de souligner qu’au moins, contrairement à un nombre grandissant de victimes d’un conflit qui a déjà fait plusieurs milliers de morts, ils ne seront pas enterrés dans des charniers. Accusée de “crime contre l’humanité” par une série d’activistes et d’ONG pour son bombardement de la maternité, la Russie a également été accusée de “crime de guerre” par l’Union européenne. Pour rappel, dès 1864, la première convention de Genève précisait qu’en cas de conflit, “les ambulances et les hôpitaux militaires seront reconnus neutres, et, comme tels, protégés et respectés par les belligérants”. En cas de conflit international, comme c’est le cas de la guerre en Ukraine, les conventions de Genève entrent en jeu, et si elles sont violées, le pays/les personnes qui s’en rendent coupables peuvent être traduits en justice au Tribunal Pénal International.

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