Le complexe de la crotte au boulot
Le métabolisme de chacun est différent. Si pour certaines personnes, c’est rectum recta après le petit déj’, d’autres ont besoin de conditions optimales pour se rendre aux toilettes. Les plus chanceuses revendiquent l’équation des 3 “C”: Café +/ou Clope = Caca. L’histoire se répète chaque matin et la journée peut se vivre sans encombre intestinale. Les plus malheureuses n’ont pas le privilège de choisir le moment idéal pour débriefer le dîner, laissant à leur corps le loisir de décider l’instant le moins approprié: dans un lieu public. Trois lectrices se sont confiées anonymement sur leur complexe de la crotte au boulot. Elles partagent leurs astuces.
Toilettes européennes
“Je travaille au sein d’une institution un peu “coincée”, dans un environnement mixte. Les toilettes, en revanche, ne le sont pas. On n’est pas dans un épisode d’Ally Mc Beal, mais bien là où l’Europe décide de ce qui va se faire ou pas dans nos si jolis pays adhérents. Bref, un milieu strict. Sévère. Carré. Ce qui m’arrange bien, car depuis que je suis petite, j’ai un problème à déféquer en compagnie. Que la compagnie soit visible, charmante, ou derrière une cloison, peu importe, je dois être absolument seule pour faire ma petite besogne, sinon je n’y arrive pas.
Ça bloque psychologiquement, et je me retrouve donc en adéquation avec l’établissement au sein duquel je travaille: coincée.
De manière générale, il y a facilement moyen de trouver des toilettes où il n’y a personne, car, prestige de l’institution oblige, il doit y avoir environ 48 toilettes par 4 personnes. Au moment de la délivrance, j’entre telle une espionne, inspecte les loquets (si un seul des loquets affiche rouge, donc “pris”, c’est mort), et si toutes les portes me donnent le feu vert (NOUS SOMMES VIDES, TU PEUX Y ALLER !!!), je choisis la toilette qui aura toutes mes faveurs et je m’attèle à la tâche. Ne visualisez pas, ça risque de me bloquer merci”.
“Allo? Ne me coupez pas”
“Quand je dois faire la grosse commission, j’attends toujours qu’il n’y ait personne aux toilettes. Quand j’y arrive enfin, je mets une tonne de papier toilette dedans afin que le bruit soit le plus discret possible ! Si j’entends quelqu’un arriver, ca me stoppe. Mais bon, parfois c’est deja trop tard, alors je fais semblant d’être au téléphone”.
“C’était horrible”
“C’est mon pire cauchemar! Je ne fais JAMAIS ‘ça’ en dehors de chez moi. Je ne saurais pas, c’est vraiment plus fort que moi. Même si je suis malade, au bout de ma vie, c’est impossible. Quand j’ai présenté mon TFE, j’étais tellement stressée que je devais aller aux toilettes en urgence. Et bien, j’ai dû rentrer chez moi. Je ne pouvais pas rester”.
Une question féminine?
Si vous vous sentez concernée par ce mal-être, pas de panique. Vous n’êtes pas la seule. Chez les hommes par contre, il semblerait qu’avoir la taupe qui pousse au trou soit source de gloire: “je m’en fous complètement de ce que pensent les autres. Plus je fais du bruit, plus fier je suis. Tout le monde le fait de toute façon”. Voilà qui est dit.
Nos conseils
- Mettre une couche de papier dans le fond de la cuvette.
- Avoir un échantillon de parfum dans son sac.
- Trouver les toilettes les plus éloignées de vos collègues.
- Ne pas se retenir pour éviter les problèmes de santé et les occlusions.
- Se dire que votre patron passe par là aussi.
- Déposer le bilan à heure fixe tous les matins pour habituer le corps
- Éviter les crudités et les plats épicés le midi.
- Consommer des produits laitiers pour réguler le transit.
Ces complexes qui nous gâchent la vie:
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