Témoignage: ““J’ai une liaison avec mon patron marié””
“Évidemment, je sais que c’est interdit de sortir avec un homme marié. Et pourtant, j’ai sauté dans cette relation les yeux fermés. Tout simplement parce que Jean en vaut la peine. Jean est directeur de l’école où j’enseigne. Lorsque je l’ai vu pour la première fois pour mon entretien, j’étais déjà impressionnée par ses grands yeux gris. J’étais nerveuse et ce n’était pas complètement en lien avec ma candidature. Son regard suffisait à me faire rougir…
Il portait une alliance
C’était mon premier entretien d’embauche et j’ai eu le job. J’étais super heureuse. Et savoir que j’allais voir Jean tous les jours représentait un avantage non négligeable. Je ne savais encore rien de lui à ce moment-là. J’avais bien vu qu’il portait une alliance, j’ai donc supposé qu’il était marié. C’était dommage, mais bon, ça n’allait pas m’empêcher de le regarder!
Glousser comme une ado
Quelques mois après mon premier jour de boulot, une excursion de trois jours était organisée avec tous les enfants de l’année dans laquelle je donnais cours. Lorsque mon collègue est tombé malade un jour avant le départ et que Jean s’est proposé pour le remplacer, j’étais aux anges. Au cours des derniers mois, nous avions clairement flirté.
On se regardait juste un peu trop longtemps dans les yeux pour que ce soit normal, il posait sa main sur mon bras lorsqu’il voyait quelque chose… Ça me donnait des papillons dans le ventre, mais je ne m’imaginais rien de plus.
Je savais qu’il était marié et père de deux enfants et que je perdrais mon job si je commençais une liaison avec lui. Le règlement était strict à ce propos. Mais je voyais ça comme une motivation supplémentaire pour me rendre chaque jour à l’école. Sentir les papillons, rêvasser, glousser comme une ado en sa présence… C’était suffisant pour moi.
Le jour où ça a dérapé
Jusqu’au premier soir de ce séjour. Les enfants dormaient, nous étions assis entre professeurs pour débriefer et discuter des activités des jours suivants. Une fois les préparations terminées, j’ai été me coucher.
Je venais juste d’enfiler mon pyjama lorsqu’on a frappé à la porte de ma chambre. C’était Jean. Il n’a rien dit, moi non plus. Il m’a embrassé. Je n’ai pas résisté une seconde.
C’était ce que je désirais si fort. Je ne pensais pas à sa femme ou à ses enfants, c’était comme si plus rien ou plus personne n’existait. Très naturellement, nous nous sommes retrouvés dans le lit et nous avons fait l’amour. C’est après ça que je suis retombée sur terre. “Jean, tu es marié”, ai-je dit. Il n’a rien répondu, a juste embrassé mes cheveux.
Pas ce genre de fille
Et depuis, nous avons continué cette liaison. Nous savons tous les deux que nous ne pouvons pas faire ce que l’on fait. Et pourtant nous ne pouvons pas nous résister l’un l’autre. L’attraction entre nous est trop forte. Cela fait déjà 6 mois que nous avons une liaison. Dès qu’il est possible de se voir sans se faire remarquer, nous sommes ensemble. Plus le temps passe, plus ça nous fait du mal d’être séparé. Nous en avons déjà discuté, mais on aboutit toujours à une impasse.
Jean a des enfants de 12 et 14 ans, il ne peut pas les laisser. Et mon boulot? Je perdrais mon job et tout le monde sait que les places fixes en tant qu’enseignant ne courent pas les rues.
Faire semblant
Et en attendant, on fait semblant, tous les deux. Je me suis bien appropriée le rôle de la célibataire heureuse. Je ne suis pas le genre de fille qui se précipite, je suis rationnelle, réfléchie. Me perdre dans une relation amoureuse, ça ne me ressemble pas.
À l’école, c’est plus compliqué de faire semblant. Il y a une alchimie brûlante entre nous.
Que dois-je faire? Si quelqu’un découvre que nous avons une relation, Jean et moi perdrions tout.
Romantique? Pas vraiment…
Il y a quelques semaines, Jean m’a dit qu’il pensait à quitter sa femme. Mon cœur a fait un bond, parce que très honnêtement, il n’y a que très peu de romantisme à une liaison cachée. Je ne suis pas du genre à attendre pour un homme, et actuellement, je ne peux rien faire d’autre. Jean essaye souvent de passer me voir après une réunion, pour avoir un alibi, mais lorsque la réunion dure, j’attends toute une soirée pour rien.
Les week-ends sont consacrés à sa femme et ses enfants, les vacances passent sans que nous n’ayons aucun contact. Il me manque, de plus en plus.
J’ai déjà pensé à tout arrêter. Mais je sais que je serai malheureuse, et lui aussi. Car malgré tous les doutes, la souffrance et toute la frustration, je ne suis jamais aussi heureuse que lorsque je suis dans ses bras.”
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